Le directeur général de la relation avec la société civile au ministère des Droits de l’Homme, Mourad Mahjoubi, cité par l’agence TAP, mardi 21 courant, affirme que face à l’aggravation de la situation épidémique dans plusieurs pays et l’apparition des premiers cas en Tunisie, le département s’est inscrit aux efforts de lutte contre les répercussions du Covid-19 sur les catégories sociales, en particulier les catégories vulnérables.

Des initiatives et du volontariat pour la collecte des aides et leur distributions aux ayant-droits.

Une première réunion de coordination a eu lieu le 22 mars entre les représentants des ministères concernés directement d’une part et les organisations nationales et associations de l’autre.

La réunion a abouti à la formation d’une cellule de crise au siège du ministère et la création d’une ligne verte (71 268 300) comportant neuf lignes groupées à travers lesquelles des membres de la société civile et des volontaires communiquent avec les citoyens et les orientent vers les services publics demandés.

En collaboration avec l’organisation ” I Watch ” le ministère a élaboré une application ” Jesr ” (pont) permettant d’adhérer aux campagnes nationales de don et de coordonner les efforts entre citoyens, institutions publiques et associations.

Les représentants du ministère ont assisté aux travaux des commissions chargées du suivi des répercussions de la pandémie sur la société et d’intervenir pour soutenir les familles démunies et aux ressources limitées et ceux envoyés au chômage technique ainsi que les personnes sans soutien familial, celles à besoins spécifiques et les détenus (tunisiens et étrangers).

La priorité aux catégories vulnérables et aux cas de chômage technique dans les interventions du ministère

Le responsable a indiqué que l’approche de l’Etat pour réduire les incidences de la propagation du virus sur le plan social accorde la priorité absolue aux catégories vulnérables, aux cas de chômage technique et aux personnes sans soutien familial ainsi qu’aux personnes âgées et aux personnes à besoins spécifiques.

A cet effet, le département a mis au point un programme d’intervention supervisé par le ministère des Affaires sociales avec le soutien d’autres départements ministériels.

Le ministère a contribué à cette action par la mise à la disposition des Affaires sociales d’un réseau de plus de deux mille volontaires pour la coordination et la collecte et la distribution des aides sociales.

Une application numérique a été également créée avec la participation des membres de la société civile à l’instar de l’Union tunisienne de la solidarité sociale, l’union nationale de la femme tunisienne, la Ligue tunisienne pour les droits de l’homme, le Croissant rouge….pour soutenir les efforts de l’Etat dans le domaine social.
Une autre application est utilisée pour faciliter l’opération du on solidaire et assurer la coordination entre divers intervenants dans ce programme, selon le responsable.

Suivi de la situation des tunisiens bloqués à l’étranger et des étrangers résidant en Tunisie

Le responsable distingue entre les Tunisiens ayant quitté le territoire tunisien pour une mission limitée dans le temps ou pour le tourisme et ceux résidant légalement dans les pays d’accueil pour le travail ou les études.

Si les premiers ont été totalement rapatriés, selon le responsable, pour les deuxièmes, parmi ceux qui ont exprimé le désir de retourner au pays, des instructions ont été données pour le suivi de leur situation et la coordination avec les services consulaires pour leur rapatriement dans les plus proches délais.

Au sujet des étrangers résidant en Tunisie, le directeur général a affirmé que depuis ce mois d’avril plusieurs réunions se sont tenues avec les ministres des Affaires sociales, de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de l’Enseignement supérieur d’un côté et les organisations internationales et les associations actives dans le domaine de la migration pour coordonner les efforts et définir les interventions et les mesures nécessaires à une meilleure prise en charge de ces résidents dont la situation a été sensiblement affectée par le confinement total.

Il a été décidé de suspendre le calcul des délais légaux de séjour en Tunisie à partir du mois de mars 2020, de même que les délais d’expiration du visa d’entrée en Tunisie et les pénalités de dépassement du séjour.

Des listes des réfugiés, des étudiants et des migrants étrangers ont été établies pour leur fournir des aides en espèces et en nature, a affirmé le responsable qui ajoute que les propriétaires de logements ont été priés de reporter les échéances de loyers pour les mois d’avril et de mai.