La Chambre Tuniso-Allemande de l’Industrie et du Commerce (AHK) a lancé, au cours de la première semaine d’avril, une enquête en ligne auprès de 130 entreprises allemandes membres installées en Tunisie sur la situation actuelle en période de pandémie Covid-19 et sur leurs attentes.

Les entreprises allemandes ayant répondu à l’enquête sont issues de différents secteurs d’activités. La branche textile est la plus représentée avec près d’une entreprise sur 4, puis les composants électroniques (20,34%), suivi des câblages (11,86 %).

71% des entreprises déclarent avoir effectué une demande en ligne pour le maintien de l’activité pendant le confinement sanitaire, près de la moitié (47%) ont eu au moins partiellement l’autorisation du ministère pour poursuivre leur activité et 36% n‘avaient pas encore obtenu de réponse. La moitié de ces entreprises ont obtenu l’autorisation de la part du Gouverneur de la région dont elles dépendent.

Ainsi 44% des entreprises ayant participé à cette enquête ont pu assurer une continuité partielle ou un maintien minimal de leur activité pendant le confinement, avec une mobilisation de leurs effectifs fortement réduite. Plus de la moitié des entreprises ayant participé à l’enquête sont en arrêt complet.

Au sujet de la reprise éventuelle de l’activité, près des 2/3 des entreprises espèrent que d’ici le début du mois de mai, elles pourront reprendre leurs activités tandis, alors qu’1/3 des participants à l’enquête pensent que c’est peu probable.

D’après ce sondage, l’impact sur l’emploi risque d’être conséquent. A l’heure actuelle, 70% des entreprises craignent une réduction de leurs effectifs parmi lesquels 37% envisagent une réduction conséquente; alors que près d’une entreprise sur 3 seulement reste confiante et prévoit le maintien des emplois.

Une large majorité des entreprises ayant participé à cette enquête, s’attendent à un impact financier conséquent de cette crise. Pour 36%, les répercussions financières risquent d’être très fortes.

20% des répondants s’attendent à devoir annuler leurs projets d’investissements et uniquement 19% croient pouvoir maintenir leurs investissements prévus. Les autres prévoient une réduction.

Environ 2/3 des entreprises qui ont répondu ne pensent pas que le maintien de leurs activités en Tunisie soit en danger, mais à l’heure actuelle, ce sont tout de même 36% qui n’excluent pas une fermeture définitive.

Pour la grande majorité des répondants, la Tunisie reste attractive comme site d’implantation. Bien que 24% craignent une perte d’attractivité, 10% y voient même une chance d’amélioration.