Le chef du gouvernement désigné, Elyès Fakhfakh, a estimé, mercredi 26 février, que les priorités économiques définies par son gouvernement demeurent ” insuffisantes “, vu les problèmes structurels des différents secteurs, raison pour laquelle, a-t-il dit, une vision stratégique participative pour repenser le modèle du développement, a été adoptée.

S’exprimant lors d’une séance plénière consacrée, mercredi, au vote de confiance pour son gouvernement, Elyès Fakhfakh a indiqué que cette stratégie, visant ” à remettre le pays sur les bons rails “, repose sur un plan d’investissement en vue d’instaurer la transition économique.

Ce plan, a-t-il dit, s’appuie sur les grands projets nationaux qui seront la base du nouveau contrat social et permettront de faire de la Tunisie un Etat moderne à revenu moyen et doté d’une économie à haute valeur ajoutée.

D’après lui, le premier projet de réforme économique a pour objectif d’investir dans la révolution numérique et technologique qui fera de la Tunisie un pays pionnier dans ce domaine, mettant l’accent sur la nécessité pour notre pays d’être en phase avec les avancées technologiques.

L’objectif est de se repositionner et de créer des postes d’emploi au cours des 30 prochaines années à venir.

” Ce projet national permettra à la Tunisie de s’intégrer dans la 4e révolution industrielle et d’en faire le moteur économique fondamental “, a-t-il déclaré.

Et d’ajouter que : ” La révolution numérique est une occasion historique à saisir. Elle repose sur les compétences humaines et ne requiert pas beaucoup de capital financier “, soulignant que près de 70% des futurs postes d’emploi seront crées dans le secteur numérique.

Pour ce qui est du deuxième projet, il concerne, selon Fakhfakh, la transition énergétique, ” d’autant que la Tunisie importe plus de 50% de son énergie en devises, alors qu’elle compte une moyenne de 300 jours de soleil par an “, mettant l’accent, à cet égard, sur la nécessité d’exploiter au mieux le solaire afin de produire les énergies renouvelables, dans le cadre d’une stratégie à même de réaliser la transition énergétique escomptée.

S’agissant du troisième projet, le chef du gouvernement désigné a souligné qu’il s’articule autour de la réforme des secteurs agricole et de l’eau tout tenant compte des aspects sociaux, économiques, culturels, environnementaux et sécuritaires.

“Le 4e projet consiste en la mise en place d’une stratégie globale d’accès aux marchés africains notamment les pays subsahariens”, a-t-il dit, soulignant que les efforts seront déployés afin d’encourager les hommes d’affaires tunisiens à investir dans ces pays.