Le blocage de la mise en place du Conseil national des Tunisiens à l’étranger est principalement dû au non respect par les associations actives à l’étranger des critères et conditions stipulés dans la loi n° 62 de 2016 relative à la création dudit Conseil et régissant ses prérogatives, sa composition et sa gestion. C’est ce qu’a déclaré, lundi 24 février, le directeur général du Conseil, Helmi Tlili.

Lors d’une séance d’audition organisée par la Commission parlementaire des Tunisiens à l’étranger, Tlili a reconnu que les critères de choix des associations qui feraient partie de la composition du Conseil national des Tunisiens à l’étranger sont “abusifs”, d’où la réticence de ces associations à postuler pour une représentativité dans ce conseil. Il s’est engagé à cet effet à réviser les conditions de candidature, selon un communiqué publié, lundi, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

La direction du Conseil national des Tunisiens à l’étranger a été instaurée le 2 janvier 2020, a fait savoir Tlili, soulignant l’effort déployé par le ministère des Affaires sociales pour compléter le reste des composantes de cette institution, qui bénéficiera d’un budget spécifique alloué par le ministère de tutelle.

Dans ce même contexte, les membres de la Commission parlementaire ont mis à l’index ce qu’ils ont considéré comme étant “un flou prévalant dans les travaux du comité en charge du tri des dossiers de candidature et des normes retenues pour le choix de la composition du conseil”, s’interrogeant sur les raisons derrière la non publication de la liste des associations dont les dossiers ont été approuvés, ainsi que sur la non création d’un site internet pour cette institution.

Ils ont à cet égard souligné la nécessité de réviser les nominations et les critères de choix des associations, pour éviter la marginalisation du conseil en question.

D’autre part, les députés se sont interrogés sur le plan élaboré par le ministère des Affaires sociales pour accueillir les migrants irréguliers (désormais plus de 600 personnes) et dont les noms ne figurent pas dans les banques de données nationales.

Ils ont souligné la nécessité d’assurer le suivi de la situation des Tunisiens à l’étranger dans les zones déclarées fermées par les autorités italiennes en raison de l’épidémie du Coronavirus, convenant de dépêcher des correspondances aux ministères des Affaires étrangères et de la Santé concernant le renforcement des mesures nécessaires à préserver la sécurité et la santé des Tunisiens résidant en Italie.