Pays peuplé d’environ 83 millions d’habitants, la Turquie organisera son sommet avec l’Afrique, en avril 2020. Ce qui suggère que ce pays compte développer son business avec l’Afrique, où le président Recep Tayyip Erdogan a effectué de nombreuses visites, en Gambie, au Sénégal, en Algérie, et en Tunisie le 25 décembre 2019.

La Turquie manifeste sa stratégie pour l’Afrique à travers sa compagnie aérienne Turkish Airlines, qui offre 56 dessertes africaines en 2020, contre seulement 6 dessertes en 2004, et qui ouvre chaque année 3 nouvelles lignes, dont celle sur Malabo (Guinée Equatoriale) ouverte en février 2020.

Cet intérêt se fait surtout pour les pays en guerre (Somalie et Libye, notamment). Cette politique diplomatique agressive aurait fait passer les échanges entre la Turquie et l’Afrique de 6 milliards de dollars en 2004 à 25 milliards de dollars en 2019.

Les investissements turcs en Afrique s’élèveraient à 10 milliards de dollars par an, ce qui fait que les entreprises turques sont présentes sur plusieurs pays africains, y compris la Tunisie, s’appuyant sur un réseau dense d’ambassades et sur l’agence d’aide au développement turque (TIKA)…

Si le Mouvement Ennahdha en Tunisie considère la Turquie d’Erdogan comme un modèle à suivre, autant le copier et prendre son exemple pour se développer sur l’Afrique et booster le commerce, le transport, la coopération vers l’Afrique…

Et pourquoi pas le lancement d’une agence de développement et de coopération et d’aide pour l’Afrique pour placer les milliers de compétences, enseignants, cadres tunisiens en chômage et dont a besoin le continent africain.

Il faut juste se rappeler que dans les années 70, le président Bourguiba avait envoyé 200 enseignants à Djibouti suite à son indépendance, et une centaine d’enseignants aux Comores en 1975 quand la France a retiré son personnel enseignant suite à l’indépendance de ces 2 pays.