Afin de booster son économie, le Rwanda vient de supprimer le visa pour plus de 90 pays dans le monde, dont tous les pays d’Afrique y compris bien évidemment la Tunisie.

Rappelons au passage que plusieurs pays africains ont compris l’enjeu économique de la suppression du visa sur le commerce les échanges, les déplacements des personnes, experts étudiants et autres patients.

Ainsi, en supprimant le visa pour l’entrée sur son territoire, selon nos informations, le Bénin aurait multiplié par deux le nombre de touristes visitant le pays. C’est sans doute pour cela aussi que le Nigeria, lui aussi, a fait de même à la fin de l’année 2019.

Pour la Tunisie, il n’y pas de secret : sur les 9 millions de touristes qui l’ont visitée en 2019, la palme d’or revient aux touristes libyens et algériens lesquels sont dispensés de visa. Idem pour les Européens.

En 2019, la Tunisie a accueilli plus de 100 000 patients dans les cliniques privées, dont la plupart sont du Maghreb et d’Afrique subsaharienne.

Beaucoup estiment que la suppression du visa pour tous les Africains et les ressortissants des pays arabes ferait doubler ce nombre.

A titre indicatif, les étudiants venant du Congo constituent la première communauté d’étudiants étrangers en Tunisie, mais ils souffrent des démarches longues et fastidieuses pour obtenir un visa d’études en Tunisie. C’est ainsi que de nombreux d’étudiants subsahariens s’orientent de plus en plus vers le Maroc qui a supprimé le visa, ce qui a fait chuter le nombre d’étudiants africains en Tunisie de 30 000 en 2010 à seulement 12 000 en 2019, et ce malgré l’existence d’une large offre de formation avec plus de 80 institutions universitaires privées en Tunisie.

On espère donc que le prochain gouvernement va opérer un virage historique envers l’Afrique, en plaçant l’Afrique au cœur de la stratégie de la Tunisie en affirmant son africanité. Toute d’abord en supprimant simplement et courageusement le visa pour tous les citoyens d’Afrique.

En tout cas, certains analystes pensent c’est l’un des moyens pour le futur gouvernement tunisien d’écrire la nouvelle histoire des relations diplomatiques et économiques avec notre continent africain.