L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, jeudi 16 janvier 2020, le projet de loi relatif à l’accord de crédit signé en février 2019 entre la Tunisie et l’Agence française de développement (AFD), d’un montant de 76 millions d’euros et visant à contribuer au financement du programme de modernisation des services de santé dans la région de Sidi Bouzid.

Ce crédit sera remboursé sur de 20 ans avec un taux d’intérêt fixe et une période de grâce de 7 ans.

Le projet consiste à moderniser l’hôpital régional de Sidi Bouzid et mettre à niveau les structures de la santé publique de base.

D’un coût global de 78,3 millions d’euros, ce projet comprend trois composants complémentaires, à savoir l’extension et le renforcement de la capacité d’accueil de l’hôpital régional de la région, la mise à niveau des hôpitaux locaux de Meknassi et Regueb, ainsi que le renforcement du système de santé dans la région.

Ce programme sera financé par l’AFD et l’Union européenne moyennant une enveloppe de 76 millions d’euros et des dons accordés dans le cadre du renforcement technique et de l’efficacité énergétique.

Il convient de rappeler que le projet de modernisation des services de la santé dans la région de Sidi Bouzid s’inscrit dans le cadre du plan quinquennal de développement 2016/2020. Les députés ont été unanimes à souligner l’importance de ce projet qui fournira les services de première nécessité dans la région de Sidi Bouzid.

Dans sa réponse aux interventions des députés, le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale par intérim, Ridha Chalghoum, a reconnu que les services sanitaires ont évolué d’une manière déséquilibrée en Tunisie, soulignant que les problèmes rencontrés par l’administration ont entravé l’avancement de certains projets.

D’après lui, le 4e plus gros budget est celui du ministère de la Santé, ajoutant que le gouvernement a consacré une enveloppe aux projets et recrutements dans le secteur.

Il a, par ailleurs, indiqué que le ministère de la Santé a procédé à une série de recrutement de 2018 à 2019, précisant que 130 praticiens spécialistes, 240 médecins de la santé publique et 126 dentistes ont été embauchés.

Chalghoum à fait savoir que les financements sont disponibles, soulignant que les travaux de réalisation de plusieurs unités sanitaires dans les différentes régions à l’instar de Siliana, Jelma, Haffouz et Ghar El Melh démarreront, au cours, de la deuxième moitié de l’année courante, avec un coût estimé à 52 millions de dinars pour chaque unité.

Il a indiqué que le renforcement des hôpitaux de Sidi Bouzid en ambulances est tributaire d’un appel d’offres qui est actuellement en cours de sélection, soulignant, que certaines unités sanitaires rencontrent certaines difficultés avec les bailleurs de fonds.

Le gouvernement est en train de trouver les solutions nécessaires pour remédier à cette situation, a-t-il fait savoir.