A l’échelle mondiale, la croissance de l’économie mondiale devrait s’établir à 2,5% en 2020, en légère hausse par rapport à 2,4% réalisé en 2019, à la faveur du redressement progressif des investissements et des échanges commerciaux.

Dans les économies avancées, la croissance devrait retomber à 1,4 % en 2020, en partie en raison de la faiblesse persistante des activités manufacturières. Elle devrait en revanche s’accélérer dans les marchés émergents et les économies en développement, pour atteindre 4,1 %.

Evoquant la dette publique, la Banque Mondiale a mis en garde contre les risques de son gonflement, estimant, qu’elle peut rendre les pays vulnérables aux chocs extérieurs et limiter la capacité des gouvernements à contrer les ralentissements par des mesures de relance budgétaire. Elle est de nature aussi, “à freiner la croissance à long terme en évinçant des investissements privés qui améliorent la productivité”, d’après l’institution de Bretton Woods .

Elle appelle, à cet égard, les pouvoirs publics à adopter une gestion saine et transparente de la dette afin de limiter les coûts d’emprunt, d’améliorer la soutenabilité de l’endettement et d’atténuer les risques budgétaires.

D’après la BM, “le rythme décevant de la croissance mondiale s’explique par le ralentissement généralisée de la croissance de la productivité au cours des dix dernières années”, laquelle demeure, “essentielle à l’amélioration du niveau de vie et à la réalisation des objectifs de développement”.

A ce titre, elle recommande de stimuler l’investissement privé et public et d’améliorer les compétences de la main de la main-d’œuvre afin de doper la productivité des entreprises. Il s’agit également de canaliser les ressources vers les secteurs les plus productifs, de redynamiser l’adoption technologique et l’innovation, et de promouvoir un environnement macroéconomique et institutionnel propice à la croissance.

Elle attire, en outre, l’attention sur le danger que représente l’inflation notant que “le renforcement de l’indépendance et de la crédibilité des banques centrales, ainsi que la clarification des objectifs des autorités monétaires, sont essentiels pour préserver la stabilité des prix”.