Nous mettons en ligne, à l’occasion des élections présidentielle et législatives, une sélection de publications sur les réseaux sociaux, de personnalités de la société civile, d’experts ou de simples opinions de citoyens.

Si tous les candidats maintiennent leurs candidatures:

* 30% sont pour le camp des islamistes: 10 % iront à Jbali et Makhlouf, 20% à Morou
* 30% pour les libéraux: 10% Chahed, 10% Zbidi, le reste Marzouk, Jomaa, Aidi, Elloumi.
* 30% pour les populistes, islamo-arabistes, Ex RCDistes, mafieux, etc.: Abir, Karoui, Saaied, Said, Abbou, Marzougui, etc.
* 10 % la gauche: Hamma, Rahoui, Abid.

Mourou passera au deuxième tour dans tous les cas de figure.
Le deuxième au premier tour sera le premier qui récoltera le plus de voix parmi les deux autres familles: Libéraux ou populistes.

DONC

On peut avoir les combinaisons suivantes:

Mourou/ et le premier parmi les libéraux

OU

Mourou/ et le premier parmi les populistes.

On aura des couples du genre Mourou/Zbidi, Mourou/Karoui, Mourou/Chahed ou Mourou/ Abir. D’autres combinaisons sont possibles avec Mourou comme constante.

Donc, ceux qui veulent barrer la route aux populistes doivent porter leurs voix sur un ou deux candidats maximum parmi les libéraux.

Le sort des islamistes sera de toutes les façons scellè au deuxième tour. Mourou sera battu au deuxième tour dans tous les cas de figure.

Donc en 2019, le sort des élections sera joué au premier tour. Au deuxième, il sera déjà trop tard, les libéraux n’auront même pas à choisir entre le mauvais et le moins mauvais parce que leurs candidats seront éliminés.

CONCLUSION

Cette fois, le passage d’un représentant de la famille libérale n’est pas garanti. Cela ressemble à ce qui s’est passé en France en 2002. La gauche, qui a joué à l’éparpillement en sous-estimant le poids de l’extrême droite, avec un taux d’abstention record, s’est retrouvée avec le duo Chirac/Le Pen au deuxième tour.

Le représentant de la gauche, Jospin dans le temps, s’est vu éliminé dès le premier tour. C’est le choc, la honte. Paniquées, toutes les gauches ont appelé à voter Chirac au deuxième tour pour sauver la République.

En 2019, en Tunisie, on risque de ne pas avoir un Chirac au deuxième tour pour sauver la République.

Dans le cas d’un duo Mourou/Karoui ce n’est pas nos voix qu’on va perdre mais notre pays. L’abstention, dans ce cas de figure, ne servira à rien. On n’aura que nos larmes à verser, peut-être dans un autre pays.

A vous maintenant de décider.

Tahar Labassi, cité par