Football : Le coup d’envoi de La Liga dépend d’une décision de justice

Alors que le début du championnat d’Espagne est prévu le 16 août, le calendrier des matches de la Liga dépend de la justice qui doit trancher un litige entre la Ligue de football professionnel et la Fédération, avec les droits de diffusion en toile de fond.

L’affaire a été portée devant un tribunal de commerce de Madrid, dont le juge a cinq jours pour valider ou non le calendrier du championnat proposé par la Liga, prévoyant des rencontres le vendredi et le lundi.

Le conflit entre la Liga, qui représente les clubs professionnels, et la Fédération espagnole de football (RFEF), qui représente tous les clubs y compris amateurs, porte in fine sur la répartition des droits de retransmission télévisée du championnat, deux milliards d’euros.

Selon la Liga, la RFEF serait disposée à accepter des rencontres en semaine en échange de 30 millions d’euros.

Pour l’organisme professionnel, modifier les dates des matches peut être interprété comme une violation de contrats déjà signés “avec des conséquences imprévisibles”.

La fédération répond que l’accord précédent avec la Liga, qui autorisait la tenue de matches les vendredis et lundis, a pris fin en juin, et que l’actuel ne prévoit pas cette possibilité.

Elle a reconnu avoir proposé à la Liga de conserver les rencontres le vendredi et réduire celles le lundi, et espérer toucher “10% du montant que la Liga obtiendrait pour les lundis et vendredis”.

Fin juillet, la juge unique de la RFEF a décrété qu’il ne pouvait pas y avoir de matches le vendredi et le lundi, obligeant à modifier les horaires prévus pour les trois premières journées de championnat.

La Liga a contesté cette décision devant les tribunaux, espérant obtenir sa suspension pour que le championnat commence, comme prévu, le vendredi 16 août, avec un Athletic Bilbao-FC Barcelone.

Il reviendra ensuite à la justice de se prononcer sur le fond et de déterminer qui fixe les horaires du championnat professionnel.
La Liga soutient qu’elle peut librement fixer les dates et heures des rencontres, tandis que pour la RFEF, elle ne peut fixer que les horaires, pas les jours des matches.