L’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) et l’Instance Nationale de la Lutte Contre la Corruption (INLUCC) ont signé mercredi un accord, de coopération et de partenariat.

L’accord a été signé par le président de l’INLUCC (Instance nationale de lutte contre la corruption), Chawki Tabib, et celui de  l’UTAP (Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche), Abdelmajid Ezzar.

A cette occasion, Tabib souligné que l’accord stipule la création d’une commission mixte ayant pour mission de faire le diagnostic de la situation dans le secteur agricole et de la pêche, mais aussi de mettre en œuvre un programme de travail pour déterminer les domaines dans lesquels des dossiers de corruption seront ouverts.

Il a affirmé que plusieurs phénomènes de corruption entachent le secteur de l’agriculture et de la pêche et leurs effets se font sentir surtout sur les petits agriculteurs et marins-pêcheurs, représentent plus de 80% de l’ensemble des producteurs.

Il a expliqué que la corruption ne concerne pas seulement les circuits de distribution des intrants et des produits, mais se manifeste encore, dans les grands obstacles auxquels sont confrontés les agriculteurs et les marins-pêcheurs, pour réaliser leurs propres projets et bénéficier des avantages octroyés dans ce domaine.

Tabib cite à ce propos “la bureaucratie détestable qui représente l’une des formes de la corruption”.

Pour sa part, Ezzar indiquera que les agriculteurs et les marins-pêcheurs sont la catégorie les plus touchées par l’absence de gouvernance et la corruption, au niveau de tous les maillons de la chaîne de production. Ils restent les victimes des circuits de distribution non contrôlés et non transparents, manipulés par des barons de la corruption.

Ils souffrent également de la marginalisation et de l’absence des mécanismes d’encadrement et de soutien et surtout du manque de vulgarisation, ce qui conduit à la réticence des jeunes à exercer dans le secteur agricole.

Ezzar affirme que ” la lutte contre la corruption dans le secteur agricole est une condition sine qua non pour la réalisation de la sécurité alimentaire et la préservation de la durabilité des filières de production”.