Le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, estime que la mise en place d’un cadre national de protection sociale nécessite la réforme ainsi que l’activation des politiques sectorielles afférentes, en l’occurrence celles de la santé, de l’éducation, de la formation professionnelle, de l’emploi et des transports. Elle requiert également l’association de tous les intervenants sociaux et des composantes de la société civile, dans l’identification des choix et des orientations de cette réforme stratégique.

A l’occasion de la conférence nationale, organisée jeudi 9 mai 2019 à Tunis par le Centre des recherches et études sociales (CRES) sur le thème “les garanties fondamentales du socle national de protection sociale, vers la mise en place d’un système national de protection sociale universel et inclusif”, Trabelsi a affirmé que “le système national de couverture sociale, dans ses deux dimensions -contributoire et non-contributoire-, a atteint, par endroits, ses limites, souffrant de carences ayant été diagnostiquées par l’étude présentée lors de cette conférence.

Il a expliqué que le système de sécurité sociale proposé, consiste en l’instauration d’un socle national répondant à quatre garanties fondamentales qui sont celles du droit à la couverture et aux services de santé de base, le droit des personnes âgées et des handicapées à un revenu minimum, le droit des enfants à un revenu de base leur permettant l’accès à l’enseignement, à l’alimentation, aux soins sanitaires, outre le droit des personnes actives incapables de s’assurer un revenu suffisant pour cause de maladie, de maternité ou d’incapacité à exercer un travail.

Pour sa part, la représentante du bureau de l’Organisation internationale du travail (OIT) en Tunisie, Samia Chouba, a affirmé que son organisation est déterminée à poursuivre son soutien à la Tunisie dans le processus d’instauration d’un nouveau système de protection sociale, et dans le passage progressif d’un système de sécurité sociale à un système de protection sociale à dimensions universelles et complètes, soulignant l’importance des études techniques menées dans un cadre participatif, ayant trait au projet du dialogue social.

Elle a expliqué que le système de protection sociale en question, prévoyait au moins quatre garanties à dimension nationale, qui sont ceux de l’accès complet aux services de santé, de la protection sociale des enfants, de la protection sociale des personnes actives, et celui de la protection sociale des personnes âgées.