Le projet “des voix”, lancé par l’association tunisienne de soutien des minorités (ATSM), en mois de novembre 2018, a été couronné par un appel à introduire des modifications sur la loi de lutte contre la discrimination raciale, publié en octobre 2018 et à renforcer la protection des migrants irréguliers en Tunisie.

La présidente de l’ATSM, Yemina Thabet a indiqué, samedi à Tunis lors de la conférence de clôture du projet organisé avec l’appui du bureau du haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH), que ce projet a permis de promouvoir la prise de conscience des droits des minorités en Tunisie.

Le projet est une sorte de documentaire montrant des témoignages de femmes victimes de différentes formes de discrimination en Tunisie.

Ce documentaire relate la vie quotidienne de femmes victimes de maltraitance et de différentes sortes de discrimination.

Des ateliers ont été organisés en marge de la réalisation de ce documentaire, en présence d’experts en psychiatrie et en droit ainsi que des représentants de la société civile pour encadrer 300 participants dont des femmes victimes de discrimination.

Thabet a signalé que les résultats du projet ont permis de montrer que la loi de migration en Tunisie compte des lacunes et n’est plus en harmonie avec la réalité tunisienne notamment après la révolution de 2011. La loi d’incrimination de la discrimination est un pas important en faveur de la lutte contre la discrimination en Tunisie, a estimé Thabet.

Elle a également appelé à dénoncer toutes formes de discrimination en Tunisie signalant que l’association a reçu plus de 100 plaintes depuis 2018.

Pour sa part, Omar Fassatoui, du bureau de HCDH a fait remarquer que le projet a permis de jeter la lumière sur les femmes “oubliées” en Tunisie malgré leur présence effective, et d’ouvrir le dialogue autour de ce groupe de minorités.

Le responsable a appelé à changer de comportement et de mentalité précisant que la lutte contre les formes de discrimination est en réalité une pratique quotidienne et une mise en valeur de la culture de tolérance et de l’acceptation de l’autre.