L’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME) vient d’entamer sa campagne de sensibilisation à la rationalisation de la consommation d’énergie, en prévision de la saison estivale 2019.

Jeudi 11 avril 2019, l’agence a accueilli dans ses locaux à Tunis des écoliers et des enfants de plus jeunes âges venus de la localité de Menzel Bourguiba (Bizerte), mais également des étudiants de Ksar Helal (Monastir) dans le cadre de journées portes ouvertes entamées, depuis le début avril 2019.

Des ateliers de peinture et des démonstrations de fonctionnement des systèmes solaires photovoltaïques, ont été organisés avec l’accompagnement des techniciens et experts de l’agence.

Une caravane mobile de maîtrise de l’énergie va aussi se déplacer dans les régions pour sensibiliser à la nécessité de consommer rationnellement l’énergie.

Ce mois d’avril est dédié à la maîtrise de l’énergie, une habitude initiée depuis 10 ans par l’Agence (mi-avril jusqu’au mi-mai) pour inculquer une culture d’économie d’énergie et informer sur les éco-gestes et les pratiques qu’il faut adopter pour réduire la consommation d’électricité, en particulier, en été.

Le pic de la consommation d’électricité est généralement enregistré en été à cause de la climatisation. D’après ses responsables, l’agence envisage de changer sa stratégie de communication et de sensibilisation sur ce volet précis.

Elle prévoit des actions ciblées qui pourraient contribuer à la réduction de la consommation des climatiseurs et orienter les consommateurs à des choix garantissant plus d’efficacité énergétique.

Le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, a déclaré aux médias, au siège de l’ANME, que cette manifestation vient concrétiser les mesures prises et les directives d’un conseil ministériel restreint, tenu, en mai 2018 et axé sur la nécessité de la maîtrise de l’énergie.

“Il faut inculquer aux jeunes générations cette culture de rationalisation de la consommation de l’énergie”, a-t-il dit, relevant que face au déficit énergétique dont souffre le pays, “c’est la responsabilité de nous tous d’agir”.

Il a évoqué, à cet effet, le Fonds de la transition énergétique auquel la Tunisie a consacré 40 millions de dinars dans le cadre du budget 2019.

“Nous visons la généralisation des programmes de transition énergétique et ciblons la production de 3.500 mégawatts d’énergie renouvelables d’ici 2030 (solaire et éolien)”, affirme encore Fériani, avant d’ajouter que le programme prévu dans ce cadre est sur la bonne voie et que son état d’avancement et ses nouveautés seront communiqués la semaine prochaine.

D’après lui, la Tunisie est en mesure de faire mieux “car nous avons le potentiel requis pour réaliser cet objectif”.

Il s’agit de projets, dont les coûts sont estimés à des milliards de dollars et qui seront réalisés dans le cadre du partenariat public/privé, a-t-il encore fait savoir. “Beaucoup d’entreprises ont manifesté leur intérêt pour les projets de production d’électricité à partir des énergies renouvelables”, a encore indiqué le ministre, qui s’est dit convaincu que la transition énergétique est réelle en Tunisie.

En 2018, le déficit énergétique de la Tunisie a atteint environ 50%, alors que les énergies renouvelables ne représentent que 3% de la production de l’énergie actuellement, malgré les possibilités importantes de développement de ces énergies. L’objectif est d’atteindre 30% à l’horizon 2030.