Dans une lettre ouverte adressée aux dirigeants arabes réunis ce dimanche au 30e Sommet arabe de Tunis, un Sommet civil arabe parallèle a avancé une série de revendications pour améliorer la situation des droits de l’Homme dans le monde arabe.

Tenu depuis le 28 mars 2019 au siège du Syndicat tunisien des journalistes tunisiens (SNJT), le Sommet de la société civile pour la liberté, la dignité et l’égalité pour les peuples arabes a réclamé une large et réelle participation des différentes composantes de la société civile aux différents aspects de la vie et à la prise de décision.

Il a également appelé les dirigeants arabes à mettre fin aux restrictions politiques et juridiques appliquées aux défenseurs des droits de l’Homme, à cesser toute forme de violation des droits individuels et collectifs, a en poursuivre les auteurs et à veiller à ce qu’ils ne restent pas sans punition.

Dans un document baptisé “Déclaration de la dignité” et signé par plus de 50 organisations nationales, arabes et internationales, la société civile arabe a invoqué l’urgence d’instaurer un système régional de défense des droits de l’Homme efficace et de mettre en place des structures de suivi qui s’appuient sur les principes universels des droits de l’Homme.

Les signataires de cette déclaration ont souligné la nécessité d’adopter des politiques publiques basées sur une approche qui consacre la défense des droits humains et de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir les droits des minorités et des personnes porteuses de handicap, prévenir toute forme de discrimination à l’égard des femmes.

Il s’agit également de défendre les droits de l’enfant, d’engager la réforme des systèmes éducatifs et d’élaborer des politiques visant à réduire le risque d’abandon scolaire et d’analphabétisme, selon la même source.

Sur un autre plan, le sommet de la société civile a réclamé l’adoption d’un modèle de développement fondé sur la justice sociale, la transparence et la redevabilité.

Ce modèle, a-t-il ajouté, doit protéger les peuples de la dépendance et du surendettement, garantir les droits culturels et créatifs et assurer le droit à un environnement sain et équilibré.

Les signataires de la déclaration ont également exprimé le besoin d’adopter des lois nationales sur l’asile et la migration en conformité avec les conventions internationales en vigueur et d’assurer la protection des droits des réfugiés et des migrants.

S’agissant de la situation régionale, les participants au sommet parallèle ont réclamé le lancement d’initiatives concrètes visant à garantir le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, estimant que la décision américaine de reconnaître la souveraineté sioniste sur le Golan représente une atteinte à la souveraineté de la Syrie et une violation manifeste du droit international.

Les participants à ce sommet ont également appelé à la création d’un mécanisme régional pour la prévention et le règlement pacifique des conflits dans la région arabe et au développement de la coopération internationale et régionale en matière de lutte contre l’extrémisme, le terrorisme et la criminalité.