Les barrages du nord tunisien ont enregistré, jusqu’au 11 février 2019, un stock d’eau de 1.548 millions de m3, atteignant ainsi un taux de remplissage maximum (88,7%), après trois années de déficit pluviométrique.

A titre d’exemple, le barrage de Sidi Salem (gouvernorat de Béja), le plus grand ouvrage d’eau en Tunisie, construit en 1981, a enregistré à lui seul un stock d’eau de 550 millions de m3, soit 94% de sa capacité.

Celui de Sidi El Barrak, au gouvernorat de Béja, a atteint un taux de remplissage de 98,8% (281 millions de m3), le barrage de Sejnane, au gouvernorat de Bizerte, 95% (127 millions de m3), et les barrages de Bouhertma et de Béni Mtir, au gouvernorat de Jendouba, respectivement, 89,7% (100 millions de m3) et 99,5% (60 millions de m3).

Après les dernières intempéries, plusieurs zones (maisons, terres agricoles) dans les gouvernorats de Béja, Jendouba et Le Kef ont été submergées et d’autres sont menacées d’inondations, après le remplissage des barrages qui absorbaient, jusque là, le surplus d’eau de ruissellement provenant, notamment, d’Algérie.

Le fort taux de remplissage des barrages éloigne, désormais, le spectre de la sécheresse qui a sévit, durant les trois dernières années (2016-2018), où le stock moyen des barrages n’a pas dépassé les 892 millions de m3. Le niveau le plus bas a été enregistré, en 2018, avec 724 millions de m3.

Le Nord tunisien concentre les plus importantes réserves d’eau du pays, dépassant les 85% des ressources hydriques dont 50 % dans le gouvernorat de Béja.

A l’échelle nationale, l’ensemble des barrages ont atteint, jusqu’au 11 février 2019, un taux de remplissage de 77,8%, soit 1752 millions de m3.