Un don de 9 millions d’euros (environ 30,6 millions de dinars) a été accordé par la Banque allemande de développement (KFW) pour alimenter le Fonds de dépollution (FODEP), a indiqué le directeur général de l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE), Hafedh Chérif.

Lors d’une journée d’information et de sensibilisation organisée par l’ANPE avec le concours de la KFW, Chérif a indiqué que ce don s’inscrit dans le cadre du recyclage des dettes tunisiennes avec la partie allemande. “Ces assises supplémentaires seront allouées aux entreprises qui vont adhérer au programme de protection de l’environnement. Ainsi, ces entreprises sont appelées à présenter des études techniques élaborées par un bureau d’études ou expert spécialisé dans le domaine”, a-t-il ajouté.

Le fonds de protection de l’environnement permettra aux investisseurs de bénéficier de primes d’une valeur estimée à 20% du coût du projet, soit un montant de près de 800 mille dinars au maximum.

Il a souligné que le fonds finance toutes les entreprises économiques implantées en Tunisie et opérant, depuis au moins de 5 ans, dans les domaines industriel, agricole et des services.

Chérif a relevé que le fonds bloqué depuis 2010, a pu fonctionner de manière effective au cours de l’année 2018, dans la mesure où il a financé des projets visant la protection de l’environnement, à travers l’octroi d’aides financières d’une valeur de 1,8 MDT sous forme de primes.

Plus de 500 projets de lutte contre la pollution et de création des unités de collecte et de recyclage des déchets ont bénéficié des financements de l’ordre de 33 millions de dinars. Par ailleurs, des crédits avantageux de 37 MDT ont été attribués à 186 entreprises. Ces crédits couvrent 50% de la valeur de l’investissement environnemental.

Le fonds est un mécanisme de mise à niveau des entreprises économiques au plan environnemental, notamment après la promulgation des législations juridiques tant dans le domaine de la lutte contre la pollution de l’air que celle de l’eau (mars 2018).

La secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Basma Jebali, a souligné que la lutte contre la pollution nécessite des fonds additionnels au profit des entreprises.

Elle a rappelé que des projets de préservation de l’environnement sont en cours de lancement, en plus de l’amendement de plusieurs législations dans ce domaine et la mise en place d’un code de l’environnement pour encadrer cette activité et préserver les droits des prochaines générations.

Le Fonds de dépollution, créé en 1993, vise à inciter les entreprises à réaliser des affaires de lutte contre l’environnement (réalisation des stations de traitement des eaux industrielles usées, installation des équipements de traitement de la pollution de l’air), et à utiliser des techniques propres en incitant ces entreprises à renforcer l’effort national dans le domaine de mise en place des attributs de la mise à niveau environnementale.