Après une “séance marathonienne” mardi et de nouvelles propositions du gouvernement, l’UGTT a tout rejeté, s’est montré inflexible et déterminée à faire grève, a indiqué une source gouvernementale ayant pris part aux négociations entre le gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail.

“La réunion, qui s’est poursuivie mardi de 11 heures à 19 heures, a vu l’UGTT faire une concession en acceptant les deux tiers de ce qu’avait été accordé aux employés du secteur public, soit une renonciation des augmentations d’un an, comme il accepté de renoncer au versement des augmentations à partir de mai 2018 et d’accepter la date d’octobre 2018”, a déclaré Hefaidh à l’agence à l’agence TAP.

Les augmentations sont comprises entre 136 dinars pour le corps de l’exécution et 180 dinars pour le corps des cadres.

 

“Les propositions du gouvernement relatives à une augmentation des salaires et rejetées par l’UGTT, étaient de 180 dinars, incluaient les fonctionnaires et les retraités et devaient être servies en deux tranches à partir de décembre 2018”, précise-t-on de même source.

Auparavant le secrétaire général adjoint de la centrale syndicale Hefaidh Hefaidh a annoncé l’échec des négociations entre l’Union générale tunisienne du travail et le gouvernement, la centrale syndicale maintenant la grève générale fixée au jeudi 17 janvier.

Il a estimé que “le gouvernemental est celui qui a voulu que les négociations aboutissent à un échec”, indiquant qu’il a offert de payer l’augmentation en deux tranches, la première de 70 dinars à compter de décembre 2018 et la seconde de 110 dinars à partir de janvier 2020.

Le gouvernement a également proposé que l’augmentation ne soit pas versée dans la masse salariale mais comptabilisée comme privilège fiscal, ce qui a été fermement rejeté par la délégation de l’UGTT, selon Hefaidh.

“L’adoption de l’augmentation selon cette méthode pénaliserait des milliers de retraités et nous refusons d’accorder des acquis pour une catégorie au détriment d’une autre”, a-t-il souligné.

Le dirigeant de la centrale syndicale a ajouté que le gouvernement “n’est pas maître de sa décision et son recours pour un versement des augmentations comme privilège fiscal s’explique par les conditions imposées par le FMI”.

“Le gouvernement a montré qu’il était plus réceptif (aux dictats du Fonds Monétaire) que les gouvernements de Ben Ali et devait recouvrer sa décision souveraine”, a déclaré Hefaidh

Au terme de sa réunion du 24 novembre 2018, la commission administrative nationale de l’UGTT avait lancé un mot d’ordre de grève générale dans la fonction publique et les établissements publics pour le 17 janvier 2019, en cas d’échec des négociations sur l”augmentation des salaires des fonctionnaires, rappelle-t-on.