Le budget préliminaire pour la réalisation de la stratégie nationale de lutte contre les insectes, lancé depuis janvier 2018, est estimé à 1,4 million de dinars, a indiqué, jeudi 10 janvier, le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Mokhtar Hammami.

“Le plan d’exécution de cette stratégie nécessite entre 2,7 MDT et 3 MDT, selon le coût des interventions exigées au titre de l’année 2019”, a-t-il ajouté, dans une déclaration aux médias, en marge de la 1ère réunion de la cellule permanente de lutte contre les insectes.

Des commissions régionales, présidées par les gouverneurs sont chargées de l’exécution de ce plan, a ajouté le ministre, relevant que les actions de lutte contre les moustiques (lutte organique et chimique) s’étalent sur toute la période allant du mois d’avril jusqu’au juin de chaque année.

La directrice générale des règlements, de la propreté et de la protection de l’environnement au ministère, Samira Labidi, a fait remarquer que le taux de nuisance par les moustiques a été élevé en 2018 à cause des changements climatiques, ajoutant que le taux le plus élevé a été enregistré dans la municipalité de Raoued (gouvernorat de l’Ariana).

“Il faut minimiser les moyens de lutte chimique (les pesticides chimiques…) à travers l‘intensification de traitement préventif (curage des oueds, le traitement des sebkhas, des zones humides et des entrepôts anarchiques) et éliminer aussi les dangers sur la santé humaine, notamment avec l’apparition de nouvelles espèces de moustiques, tel que le moustique tigre et le virus West Nile”, recommande la responsable.

Selon la responsable chargée de la veille épidémique à l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, Souha Boukatef, 130 cas infectés au virus West Nile ont été enregistrés en 2018, dans 15 gouvernorats du pays, notamment à Sousse, contre 80 cas en 2012, à cause de fortes précipitations enregistrées, l’augmentation de la température, et de non curage des puits…

La responsable a appelé à l’application d’une stratégie de lutte contre les moustiques, propre à chaque gouvernorat.

Elle a rappelé qu’en octobre 2018, les services de veille ont détecté des moustiques tigres dans la zone de Carthage, une espèce qui vit dans le bassin méditerranée et en Europe et qui pourrait transmettre certaines maladies et virus tels que le virus Zika.

“Cet insecte a été éradiqué et aucun cas d’infection au virus ZiKa n’a été enregistré en Tunisie”, a-t-elle rassuré.