Naoufel Ben Saïd a une ambition internationale. Le directeur général du Centre d’études et de recherches des télécommunications (CERT) veut se doter d’une antenne agissant à l’internationale. Pour créer cette structure, baptisée CERT International, cet organisme mis sur pied en 1988 et sous tutelle du ministère des Technologies de la communication et de l’Economique numérique a lancé un appel d’offres pour recruter un bureau d’études en vue de réaliser une étude préliminaire et, ensuite, d’aider à sa création.

Le CERT vient de se faire confier par l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes du Bénin (ARCEP) la réalisation de deux études, l’une relative à la réorganisation de l’utilisation de bandes de fréquences, et l’autre, qui sera réalisée en collaboration avec le cabinet GTC Consulting, sur les perspectives de l’introduction de l’Internet des Objets au Bénin. Ce n’est pas une première.

Créé en 1988 et entré en activité trois ans plus tard, avec pour mission de «soutenir le développement du secteur des télécommunications» et d’appuyer les activités des grands acteurs du secteur, le CERT a commencé bien sûr par opérer pour le marché tunisien.

Le centre a réalisé une multitude d’études et d’actions pour au profit d’un grand nombre de clients. Le CERT a notamment à son actif la refonte du Système d’Information de la Société Nationale du Transport Interurbain, l’étude de la première phase du réseau E-gov, celle du système d’Information des jeux méditerranéens Tunis 2001, des enquêtes mensuelles sur la Qualité de service des réseaux GSM pour le compte du régulateur, etc.

Puis le CERT a commencé l’aventure de l’exportation, au Maghreb et en Afrique subsaharienne. Cela s’est produit au milieu des années 2000. Au Maghreb, le centre a réalisé l’étude de faisabilité, réalisation et sécurisation du réseau de télécommunications haut débit à base de la fibre optique dans les pays de l’UMA, celle concernant l’introduction de la fibre optique dans le réseau d’accès de l’opérateur MATTEL (filiale de Tunisie Telecom, Mauritanie) et conduit la modernisation du Système de Communication et de Collaboration du Ministère des Finances algérien. Le bras technologique du ministère des Technologies de la Communication et de l’Economique numérique a même réussit une petite percée en Arabie Saoudite en 2012 (Planification des fréquences FM et DVB-T).

Toutefois, le principal marché d’exportation du CERT est l’Afrique subsaharienne. En treize ans, ce centre a opéré dans 6 pays de la zone : Mali, Niger, Burkina Faso, Congo Brazzaville, Burundi et Bénin. Parmi eux le Bénin est son client le plus important. Le CERT y a réalisé sept missions depuis 2011 (Assistance technique relative à la définition d’options pour la création d’un centre d’excellence, stratégie et plan d’actions accès universel et mise en œuvre de projets pilotes de la poste, stratégie pour la connexion haut débit, plan d’actions et outils de régulation, étude de faisabilité pour la création des centres multimédias communautaires dans les 77 communes, développement d’une stratégie de déploiement des réseaux 3G, et Elaboration d’un plan de réaménagement de fréquences).

En lançant une étude sur l’internationalisation de son activité, le CERT veut visiblement aller plus loin sur cette voie-là.