La production de l’huile d’olive a été évaluée, pour la prochaine campagne, entre 140 et 160 mille tonnes, selon les calculs du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, lors de l’examen du budget du département à l’Assemblée.

Questionné par les députés au sujet des performances du secteur agricole, Taieb a rappelé que la Tunisie a été classée, en 2018, deuxième producteur de l’huile d’olive à l’échelle internationale.

D’après le ministre, le Conseil national de l’olive a décidé que l’Office de l’huile va acheter la quantité restante d’huile d’olive de la saison dernière, auprès des huileries tunisiennes, en vue de leur permettre de prendre part à la campagne 2019.

Taieb a fait état, aussi, de l’existence de pressions de la part de l’Union européenne sur le secteur de l’huile d’olive tunisienne, surtout à travers l’augmentation du quota de la Tunisie des exportations de l’huile d’olive, mais seulement après l’achèvement de la saison d’exportation de ce produit.

Il a déclaré, à ce propos, avoir envoyé une correspondance à l’UE pour trouver une solution commune afin de résoudre cette situation.

Par ailleurs, il a annoncé que 45 mille ha de terres domaniales agricoles seront prochainement, distribuées sans contrepartie, aux agriculteurs, et ce, dans le cadre de listes de sociétés de mise en valeur, de coopératives, notamment dans les régions intérieures, et de lots techniciens (une proportion de 20% de ces terres sera consacrée à la femme agricultrice).

Le ministre a promis aussi promis que l’année 2019 sera celle de la réforme du système de formation et de vulgarisation agricole, admettant qu’aucun progrès n’a été réalisé par son département dans ce domaine, au cours des deux dernières années, soulignant la situation déplorable des centres de formation agricole.

Par ailleurs, Samir Taieb a mis l’accent sur l’importance du rôle joué par la femme rurale dans l’activité agricole, rappelant que la couverture sociale a été assurée pour plus de 500 mille femmes.

Il a assuré qu’il n’y a pas de retard dans l’indemnisation des agriculteurs en 2017, affirmant que tous les agriculteurs sinistrés ont été indemnisés.

S’agissant des sinistres enregistrés en 2018, il a indiqué que la valeur des indemnisations sera fixée après l’audit qui va être effectué par des commissions. Ce dossier sera, ensuite, transféré au ministère des Finances.

Concernant Nabeul, les pluies diluviennes qui se sont abattues sur ce gouvernorat, fin septembre 2018, ont provoqué des pertes pour les agriculteurs d’une valeur de 50 millions de dinars (MDT).

Pour ce qui est de l’eau destinée à l’irrigation, il a souligné la poursuite du travail, durant l’année 2019, avec le système des quotas, étant donné que le secteur accapare, à lui seul, environ 85% des ressources hydrauliques. Il a évoqué, à ce propos, la possibilité d’augmenter les quotas réservés aux agriculteurs, selon les nécessités et l’évolution du stock de l’eau.

Mettant l’accent sur la convention signée, jeudi 29 novembre 2018, stipulant l’octroi de micro-finances aux agriculteurs exerçant dans le cadre des coopératives, d’une valeur globale de 10 MDT, le ministre a fait savoir que tout agriculteur ou éleveur pourra bénéficier, dorénavant, d’un crédit de la part de la BNA ou la BTS, en présentant juste, les documents prouvant son activité.