Le gouvernement projette de consacrer 6.150 MD à l’investissement public, en 2019, soit 5,1% du PIB, à travers la mobilisation de l’épargne et le développement de l’appareil financier, au moment où les revendications régionales et les critiques du blocage des projets de développement s’intensifient.

Selon le document du projet du budget économique pour l’année 2019, l’exécutif donnera la priorité absolue aux projets bloqués et à la réalisation d’autres projets d’infrastructure dans les zones prioritaires. Les efforts seront également, focalisés sur la réalisation des projets du partenariat public et privé selon les conventions conclues lors de la conférence internationale sur ce domaine, outre le renforcement du développement régional.

Un budget entre le marteau de la dette extérieure et l’enclume de l’épargne locale

Cependant, la masse salariale estimée à 16615, dans le cadre de ce projet, équivaut le triple du montant consacré au développement. Le gouvernement allouera également une enveloppe de 4350 MD à la subvention des produits de base, des carburants et du transport en 2019, au moment où le rythme de remboursement de la dette extérieure devrait s’accélérer. Ainsi le principal de la dette atteindra 9307 MD pour le principal et 3137 MD pour les intérêts contre 7841 MD attendus en 2018, d’autant que le pays s’est engagé à rembourser une première tranche du crédit obtenu en 2013, auprès du Fonds Monétaire International (FMI), et les deux crédits obtenus avec les garantis des Etats Unis d’Amérique et du Qatar.

L’Exécutif prévoit malgré tout, de réduire le déficit du budget à 3,9% contre 4,9% attendu à la fin de 2018 et abaisser le taux de l’endettement à 70,9%, en s’appuyant sur l’ensemble de réformes introduites dans le secteur financier et bancaire.

Il ambitionne en effet, d’atteindre une croissance économique de 3,1%, grâce au développement du secteur financier et bancaire et de l’épargne.

Le gouvernement prévoit l’évolution de la masse monétaire liée au soutien de l’économie nationale à 9,1% à la fin de l’année 2018, contre 11,4 % enregistrés en 2017, conforment à des engagements d’adoption d’une politique monétaire prudente dans l’objectif de préserver la stabilité des prix et d’alléger la pression sur la liquidité bancaire, grâce aux efforts de maîtrise des paiements extérieurs.

Il s’attend à une croissance de l’épargne nationale de l’ordre de 10,7% du revenu national disponible en 2019, contre 9,5% à la fin de l’année 2018, à la lumière d’une série d’avantages fiscaux qui seront introduites en faveur des comptes d’épargne, de l’assurance vie.

Il espère que les réformes du système de la retraite et de la prévoyance sociale, la restructuration des entreprises publiques, la réduction du déficit du budget de l’Etat, l’organisation du marché financier et le développement des secteurs des assurance et des banques contribuent activement à l’amélioration progressive du niveau de l’épargne institutionnelle.