La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest “CEDEAO) a été créée par le Traité de Lagos le 28 mai 1975 qui regroupait alors 15 des 16 pays de la sous-région : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo. Le Cap Vert sera admis en 1976 comme 16ème membre.

Mais en 2000, avec la création de l’Union du Maghreb arabe en 1995, la Mauritanie décida de se retirer de la CEDEAO pour rejoindre l’UMA.

A l’origine, ce Traité concernait uniquement l’économie, mais du fait des problèmes politiques qu’a connus la région, il a fait l’objet d’une révision qui a permis, en 1993, l’élargissement de son champ d’application et de ses prérogatives.

Les 15 Etats membres de cette communauté utilisent trois différentes langues officielles étrangères, à savoir l’anglais, le français et le portugais, mais ils comptent en leur sein plus d’un millier de langues locales dont des langues transfrontalières comme l’éwé, le fulfulde, le hausa, le mandingue, le wolof, le yoruba, l’ibo, le ga, etc. qui sont parlées par une population de plus de 300 millions d’habitants répartis sur une superficie d’environ 5,1 millions de km².

Historiquement, le premier effort d’intégration remonte à 1945 avec la création du franc CFA qui a regroupé les pays francophones de la région au sein d’une union monétaire unique. Puis en 1964, le président du Libéria, William Tubman, proposa une union économique de l’Afrique de l’Ouest qui aboutira à un accord signé en 1965 par la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Libéria et la Sierra Léone.

Cependant, ces initiatives n’ont produit aucun résultat concret, et ce jusqu’en 1972 lorsque le chef de l’Etat du Nigeria, le général Yakubu Gowon, et son homologue togolais, Gnassingbé Eyadéma, ont entrepris une tournée dans la région pour promouvoir l’idée de l’intégration. C’est ainsi que leurs efforts seront couronnés de succès par la signature, en 1975, du Traité de Lagos (Nigeria) qui allait donner naissance à la CEDEAO.

Objectif : La CEDEAO a pour ambition de promouvoir la coopération économique et politique entre les Etats membres. Elle est à cet égard en phase avec l’Histoire dans la mesure où les Ouest-Africains, bien avant la colonisation, ont été parmi les populations les plus mobiles au monde même si l’essentiel de cette mobilité s’est effectuée au sein de la région.

Environ 7,5 millions de migrants ouest-africains (3% de la population régionale) habitent dans des pays de la CEDEAO autre que le leur.

Les 1,2 million d’autres migrants sont principalement en Europe et en Amérique du Nord.

Les femmes, dont le nombre était estimé en 2013 à environ 149 millions, constituent plus de 50% de la population de la région. La migration à travers les frontières, effectuée par les femmes dans le cadre de leurs activités commerciales, fait de celles-ci des chantres potentiels de l’intégration…

Au cours de ces dernières années, la population de l’Afrique de l’Ouest a connu une forte croissance, passant de 70 millions à presque 300 millions d’habitants entre 1950 et 2010. Vers la fin de 2014, cette population représentait presque 40% de celle de l’Afrique subsaharienne. Selon les projections des Nations unies, la population de la région devrait, d’ici à 2050, atteindre 550 à 600 millions d’habitants. L’Afrique de l’Ouest est la région la plus jeune du monde.

Par ailleurs, avec 5% de la population mondiale et une superficie couvrant 40% de l’Afrique subsaharienne, elle est la plus densément peuplée du continent.

La dimension socioculturelle diversifiée du développement devrait être une composante essentielle pour la restauration de la paix et de la sécurité dans cette région. Tirant parti du passé, les dirigeants de la Communauté ont consenti nombre de sacrifices pour maintenir la structure politique de la région. En 1976, le Cap-Vert (Cabo Verde), un des pays lusophones de la région, a adhéré à la CEDEAO et en décembre 2000, la Mauritanie s’en est retirée.

Structure de gouvernance

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est composée de trois grandes instances : l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire.

Au sommet de la structure se trouve le président de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. Le président de la Conférence est le président en exercice désigné par les autres chefs d’Etat et de gouvernement pour gérer les affaires de l’organisation pour une période d’un an.

Le ministre chargé des affaires de la CEDEAO dans le pays du président de la Conférence devient automatiquement le président du Conseil des ministres. Et ce pays préside toutes les autres réunions statutaires (ministérielles, experts, comme les comités techniques) de la CEDEAO pendant l’année en cours.

L’Exécutif de la Communauté est dirigé par le président de la Commission de la CEDEAO qui est nommé par la Conférence pour une période non renouvelable de quatre ans. Il est assisté d’un vice-président et de 13 Commissaires.

L’organe législatif de la Communauté est le Parlement, qui est dirigé par un président. Les fonctions administratives du Parlement sont gérées par le Secrétaire Général. En attendant les élections au suffrage universel direct, les parlementaires sont détachés des Parlements nationaux au Parlement de la Communauté pour une période de quatre ans.

L’organe judiciaire de la Communauté est la Cour de Justice, qui est également dirigée par un président. Les juges sont détachés des Cours suprêmes nationales pour occuper les postes réservés aux pays. La Cour veille à l’interprétation et à l’application des lois, des protocoles et des conventions de la Communauté.

Les fonctions administratives de la Cour sont assurées par le Greffier en chef assisté d’autres professionnels.

Principes fondamentaux

La CEDEAO est guidée par ses principes fondamentaux dans tous ses rapports avec les Etats membres, citoyens et d’autres organismes externes. Ces principes sont consacrés par le Traité de la Communauté, qui est aussi le document fondamental qui lie les membres ensemble.

Vision 2020

Le Traité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est un accord multilatéral signé par les Etats membres de l’organisation. Le premier Traité a été signé en 1975 à Lagos, au Nigeria, par les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, organisation qui regroupait à l’époque seize (16) Etats membres. Suite aux changements et aux nouveaux mandats de la Communauté, un Traité révisé a été signé à Cotonou (Bénin), en juillet 1993, par les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.

La signature du Traité révisé a contribué à rapprocher davantage ces Etats souverains en leur permettant d’adopter les quatre-vingt-treize (93) articles du document aux termes duquel ils conviennent d’œuvrer ensemble en tant qu’entité économique régionale unique.

Grâce à la signature du Traité révisé, les Etats membres ont réaffirmé le Traité portant création de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest signé à Lagos le 28 mai 1975 et considéré ses acquis.

Les Etats membres étaient conscients de la nécessité impérieuse d’encourager, de stimuler et d’accélérer leur développement économique et social en vue d’améliorer le niveau de vie de leurs peuples. Ainsi donc, les chefs d’Etat et de gouvernement étaient convaincus que la promotion du développement économique harmonieux des Etats requérait une coopération et une intégration économique efficaces qui passeraient essentiellement par une politique résolue et concertée d’autosuffisance.

Par conséquent, ils ont pris en compte la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et la Déclaration des Principes politiques de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest adoptée à Abuja par la 14ème Session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO le 6 juillet 1991.

Ils étaient également convaincus que l’intégration des Etats membres en une Communauté régionale viable pourrait requérir la mise en commun partielle et progressive de leur souveraineté nationale au profit de la Communauté dans le cadre d’une volonté politique collective.

De ce fait, ils ont reconnu la nécessité de créer des Institutions communautaires auxquelles seraient conférés des pouvoirs pertinents et adéquats. Ils ont pris note du fait que les formes actuelles de coopération économique bilatérale et multilatérale dans la région permettaient d’espérer une coopération plus étendue.

Les chefs d’État et de gouvernement ont également reconnu la nécessité de relever ensemble les défis politiques, économiques et socioculturels actuels et futurs et de mettre en commun les ressources de leurs peuples dans le respect de leurs diversités en vue d’une expansion rapide et optimale de la capacité de production de la région.

C’est dans cette optique qu’ils ont le Plan d’action et l’Acte final de Lagos d’avril 1980 prévoyant la création, à l’horizon 2000, d’une Communauté économique africaine basée sur les communautés économiques régionales existantes et futures tout en prenant en compte le Traité instituant la Communauté économique africaine signé à Abuja le 3 juin 1991.

Ils ont ensuite affirmé que l’objectif final était le développement économique accéléré et durable des États membres aboutissant à l’Union économique de l’Afrique de l’Ouest.

Dans le même ordre d’idée, ils ont pris note de leur décision antérieure relative à la mise sur pied d’un Comité d’éminentes personnalités chargé de leur soumettre des propositions en vue de la révision du Traité, découlant de la nécessité pour la Communauté de s’adapter aux changements s’opérant sur la scène internationale afin d’en tirer un meilleur profit.

Ils ont également considéré la nécessité pour la Communauté de modifier ses stratégies en vue d’accélérer le processus d’intégration économique dans la région, ainsi que de la nécessité de partager les avantages de la coopération et de l’intégration économique parmi les États membres d’une manière juste et équitable.

Les quinze (15) Etats membres ont dès lors décidé de réviser le Traité du 28 mai 1975 portant création de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et ont convenu, en conséquence, de la signature du Traité révisé le 24 juillet 1993.

Faire des affaires dans la CEDEAO

Portail des Achats de Biens & Services des Institutions de la CEDEAO

La CEDEAO utilise le système de marchés publics pour se procurer des biens, solliciter une assistance technique, une formation et des services conseils, des services de conférence et des services publicitaires. Elle s’approvisionne également en ouvrages et en matériel TIC.

Les fournisseurs sont choisis à travers des appels d’offres qui sont publiés par le service des Approvisionnements de la Commission pour le compte des départements, Directions et agences et autres bureaux de la région.

Accord de partenariat économique (APE)

L’objectif principal des APE entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne est de créer une zone de libre-échange entre l’Europe et l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO + Mauritanie) conformément à l’Article XXIV du GATT par la suppression progressive des restrictions aux échanges entre les deux partenaires commerciaux.

L’APE vise à faciliter l’intégration harmonieuse et progressive des pays ACP (Afrique-Pacifique-Caraïbes) dans l’économie mondiale dans le respect de leurs choix politiques et objectifs prioritaires du développement, pour ainsi promouvoir le développement durable et contribuer à l’élimination de la pauvreté dans ces pays.

Les négociations sur les APE ont été officiellement lancées au niveau des pays ACP le 27 septembre 2002. Dans la région de l’Afrique de l’Ouest, les négociations entre l’Union européenne et l’Afrique de l’Ouest ont commencé le 4 août 2004 après le lancement de la Feuille de route d’Accra.

Import-export

La politique commerciale de la région est essentiellement axée sur le renforcement des exportations vers les Etats membres et vers le reste du monde. Les importations dans la région sont donc perçues comme un complément aux exportations des biens et des services.

Le commerce extérieur de la CEDEAO est dominé par un certain nombre de produits et génère une valeur ajoutée locale en raison de la prépondérance des hydrocarbures provenant des industries extractives. Ces produits représentent trois quarts (75%) des exportations (à l’exclusion des réexportations) et sont essentiellement fournis par le Nigeria (73%).

Le cacao et les aliments à base de cacao (5% des exportations), les pierres précieuses (3%) et le coton, les fruits, les plastiques, le bois et les produits ligneux, le poisson et les crustacés (environ 1%), constituent avec les hydrocarbures les principaux produits d’exportation de la CEDEAO. L’Europe représente environ 28% des exportations de la CEDEAO, dont 23% pour l’Union européenne.

Les Amériques représentent 40%, dont 34% pour l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), et 24% pour les Etats-Unis, le Canada et le Mexique.

L’ouverture du commerce dans le cadre du développement des échanges Sud-Sud fait montre d’une avancée significative des pays de l’Asie et de l’Océanie, qui représentent 16% des exportations, dont 0,3% pour le Proche et le Moyen-Orient. Ces exportations sont dominées par le Nigeria et la Côte d’Ivoire qui, à eux deux, représentent 87% des transactions. Le Nigeria fournit 77% des exportations régionales et la Côte d’Ivoire 10%. Pour leur part, le Ghana et le Sénégal sont troisième et quatrième avec 4% et 2% respectivement. Le Mali suit avec 1,7% des exportations régionales. Le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, le Niger et le Togo représentent chacun 1% des exportations régionales.

En ce qui concerne les importations régionales, elles concernent environ dix produits. Les hydrocarbures figurent en tête de liste, représentant 24% des importations totales. Puis viennent les automobiles, les tracteurs, les cycles et les autres véhicules (2ème position), les machines, les appareils mécaniques et les chaudières (3ème), les machines et les appareils électriques (4ème), les céréales (5ème), les plastiques (6ème), la ferronnerie, le fer et l’acier (7ème), la fonte, l’acier (8ème), les produits pharmaceutiques (9ème), le poisson et les fruits de mer (10ème).

Pour ce qui est des exportations, le Nigeria occupe également la première position en accaparant à lui seul 41% des transactions. Il est suivi du Ghana avec 18% et du Sénégal et de la Côte d’Ivoire qui représentent chacun 10%. Le Nigeria et le Ghana représentent ensemble 59% des importations de la Communauté contre 36% pour les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Les autres cinq pays de la CEDEAO représentent seulement 5% des importations de la Communauté.

Le commerce des services, qui devait promouvoir la croissance en Afrique de l’Ouest, est entravé par des problèmes institutionnels, mais aussi de régulations et d’infrastructures.

Outre le manque de visibilité et de données du secteur des services au niveau régional, d’autres contraintes internes et externes sapent sa compétitivité. Au nombre des contraintes internes figurent la pression fiscale, le développement du secteur informel, la difficulté d’accès au crédit, l’inadéquation des mécanismes de financement d’exportation des services, la mauvaise performance (non-respect des normes de qualité ISO 9001 2000), le déficit énergétique, le manque de transparence et de bonne gouvernance, l’exécution, dans de nombreux pays, d’une grande partie des contrats publics par des sociétés étrangères, la faiblesse des infrastructures de service, le coût élevé des transactions commerciales (facteurs de production, goulots d’étranglement dans l’administration).

Des efforts sont actuellement déployés pour pallier le manque d’information sur les marchés étrangers, les obstacles à la libre circulation, le problème de reconnaissance mutuelle des diplômes et des qualifications, le coût élevé de la création d’entreprises à l’étranger et la situation des pays enclavés.

Douanes et TVA

La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) applicable au sein de la CEDEAO est imposée sur les biens et les services. Elle a pour objectif de générer des recettes fiscales au profit de la Communauté.

Consciente de la nécessité de lever des fonds en vue de l’exécution des projets et programmes communautaires, la CEDEAO a mis en place le mécanisme du Prélèvement communautaire. Ce prélèvement de 0,5%, imposé aux marchandises provenant d’États non membres de la CEDEAO, est utilisé pour financer les activités de la Commission de la CEDEAO et des autres institutions de la Communauté.

La mise en œuvre rigoureuse du Protocole relatif au Prélèvement communautaire et du mécanisme y afférent est de nature à permettre à la Communauté de mobiliser les fonds nécessaires pour faire face à une bonne partie de ses obligations financières.

Au titre de l’exercice 2014, le Comité de gestion du Prélèvement communautaire a élaboré un programme de missions de haut niveau auprès des États membres en vue de résoudre les difficultés liées à la mise en œuvre du Protocole dans les États membres.

Compte tenu du fait que le non-respect des dispositions du Protocole relatif au Prélèvement communautaire continue d’être un sujet de préoccupation majeur, la Commission de la CEDEAO poursuit ses efforts en vue d’encourager chaque État membre à se conformer aux dispositions dudit document. A cet égard, la mise en œuvre effective du Tarif extérieur commun est tout aussi importante.

Le but visé, à travers la mise en place d’un système douanier régional, est notamment l’amélioration de la circulation des marchandises et des services. Bien que consciente des implications en matière de souveraineté du transfert à un organisme régional de décisions concernant les tarifs, la CEDEAO est déterminée à aller de l’avant en ce qui concerne la mise en place de l’union douanière.

En même temps, elle prend en compte les préoccupations liées aux pertes éventuelles de recettes fiscales et l’impact que cela pourrait avoir sur les industries nationales des Etats membres.

Les activités relatives à l’union douanière de la CEDEAO ont été menées essentiellement en prévision de la mise en application du Tarif extérieur commun de la CEDEAO à partir du 1er janvier 2015, de la formulation et de la mise en œuvre d’une stratégie susceptible de favoriser une meilleure application du Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO ainsi que l’harmonisation des fiscalités intérieures et indirectes.

Voyages et déplacements dans la Communauté

Libre circulation des personnes

La CEDEAO est une région vaste et intéressante en Afrique. De ses anciennes villes côtières aux monuments et sites préhistoriques dans certains de ses pays enclavés, il y a toujours tellement de choses à voir et à faire lors d’une visite dans cette région qui est la plus peuplée de l’Afrique.

L’application des dispositions du Protocole sur la libre circulation, le droit de résidence et d’établissement a connu des avancées significatives dans la mesure où les citoyens de la CEDEAO peuvent maintenant voyager sans visas dans la région. Les fondements juridiques du droit de résidence et d’établissement ont été institués, et dans de nombreux cas, ce droit a été appliqué. Enfin, l’utilisation croissante des titres de voyage de la CEDEAO peut aussi être considérée comme un succès. Cependant, en dépit du cadre juridique mis en place depuis plus de trente ans, les citoyens de la CEDEAO connaissent des restrictions de leurs droits tels qu’ils sont inscrits dans le Protocole sur la libre circulation en raison d’un certain nombre de facteurs comme: l’application sélective du Protocole sur la libre circulation, la porosité des frontières de la région, le manque d’intégration des protocoles et des textes pertinents sur la libre circulation dans les législations nationales et la mauvaise connaissance des droits inscrits dans le Protocole sur la libre circulation par les citoyens de la Communauté.

Dans le but de promouvoir la libre circulation des personnes et des biens, d’encourager la coopération transfrontalière et de promouvoir les potentialités touristiques de la région à travers la création d’un environnement favorable aux investissements, la Commission a mené les activités suivantes:

Libre Circulation

La Commission a renforcé les capacités de la Police, de l’Immigration, de la Gendarmerie, des Douanes et d’autres agences compétentes en charge des formalités d’entrée/de sortie au niveau de nos frontières communes.

La Commission a également renforcé les capacités des agents de sécurité qui, à leur tour, formeront d’autres agents. En outre, les programmes de formation des institutions de formation dans les Etats membres ont été passés en revue pour s’assurer qu’ils prennent en compte les droits de résidence et d’établissement ainsi que les droits humains des citoyens de la Communauté.

La Commission a examiné et formulé des dispositions stratégiques et globales à titre de contributions à la révision du Protocole sur la libre circulation. Il s’agit du canevas du rapport de suivi des Etats membres, des dispositions relatives aux réfugiés et aux demandeurs d’asile, de la création d’un comité d’éminentes personnalités sur la libre circulation et de la redéfinition du concept de citoyen de la CEDEAO. Des stratégies ont aussi été formulées pour faciliter l’implication de toutes les parties prenantes compétentes dans le processus de révision et pour permettre aux délégués de contribuer à l’élaboration de la politique régionale de migration en cours.

Validation des caractéristiques techniques de la carte brune uniformisée de la CEDEAO et de son déploiement par les Etats membres. En outre, des efforts ont été faits pour apporter des solutions aux contraintes auxquelles la carte brune est confrontée, notamment l’intégration des modalités de la carte brune, la facilitation du paiement des dédommagements en cas d’accident ou de préjudice, les opérations des Bureaux nationaux et le financement du régime de carte brune de la CEDEAO.

La Commission a entretenu les autorités gouvernementales compétentes et d’autres parties prenantes des résultats préliminaires de l’étude sur l’état de la mise en œuvre du Protocole sur la libre circulation dans leurs pays respectifs.

De plus, les Etats membres ont été sensibilisés sur la révision en cours du Protocole de la CEDEAO sur la libre circulation. Ils ont échangé sur les parties à revoir dans le protocole et les mécanismes qu’il faut pour son application effective à tous les niveaux.

Enfin, les agents de sécurité ont aussi été sensibilisés et formés sur les dispositions du Protocole sur la libre circulation et les textes pertinents. Il y a lieu de noter que la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a, au cours de sa session tenue du 17 au 18 juillet 2013, confié la supervision de la mise en œuvre du protocole sur la libre circulation à M. Blaise Compaoré, président du Burkina Faso.

Les parties à réviser dans le protocole ont été identifiées, des experts ont été engagés pour examiner ces parties et un projet de protocole a été présenté aux Etats membres pour ratification. Un échantillon du prototype de la carte d’identité biométrique a été présenté aux Etats membres pour adoption.

Le groupe de travail a examiné de manière critique et s’est appesanti sur les recommandations relatives au processus de révision qui seront présentées à la prochaine réunion du Comité statutaire de la CEDEAO sur la libre circulation.

Le groupe de travail a aussi commencé à formuler les modalités de déploiement des cartes d’identité biométriques comme titres de voyage au sein des Etats membres.

Les lacunes et les points de divergence du protocole ont été identifiés et documentés, et des recommandations ont été formulées à l’endroit des ministres en charge de la Sécurité. Les Etats membres de la CEDEAO sont censés prendre toutes les mesures nécessaires pour respecter le délai du 24 novembre 2013 pour l’introduction des passeports lisibles à la machine.

Coopération transfrontalière : Les principales activités menées sont les suivantes :

Des réunions de concertation et d’établissement de partenariats ont été organisées avec le FENU et l’Union du fleuve Mano (MRU) en vue d’établir de nouveaux partenariats et de chercher des appuis pour l’élaboration des programmes au niveau de la région.

Des décisions finales prises sur les modalités de mise en œuvre et de financement des projets identifiés. Un projet de protocole d’accord a été finalisé et de nouveaux projets ont été conçus pour le Mali et les partenaires de mise en œuvre identifiés.

Elaboration d’un programme triennal de coopération transfrontalière (CTF) : le programme et la méthodologie de travail ainsi que les grandes lignes du cadre stratégique du programme de coopération transfrontalière 2014-2016 ont été formulés et passés en revue par les experts. Le projet de programme de CTF de la CEDEAO sera présenté aux parties prenantes de la CTF de la CEDEAO et aux ministres en charge de la Coopération transfrontalière pour validation et adoption.

Tourisme

Les activités suivantes ont été menées:

Les capacités des professionnels du tourisme de la région ont été renforcées à travers des formations mettant l’accent sur l’intégralité de la chaîne des mesures associées au tourisme –conception, vente, marketing, hébergement, etc.– ainsi que sur la qualité et la professionnalisation des services.

Présentation du projet de politique de tourisme de la CEDEAO au Comité statutaire du tourisme pour validation et adoptionAu cours de la période considérée, les experts des Etats membres ont procédé à un examen critique des politiques touristiques nationales, régionales et internationales dans le but d’élaborer une politique touristique globale pour la sous-région. Par la suite, le projet de politique touristique de la CEDEAO a été validé par le Comité statutaire du tourisme.

Révision et validation du contenu du Guide touristique de la CEDEAO et élaboration des modalités opérationnelles dans les Etats membres 

La validation et le collationnement des données pour le Guide touristique ont eu lieu, et les modalités de mobilisation des fonds à travers les secteurs privés et public ont été élaborées et sont en cours de mise en œuvre. Le délai de livraison des volumes imprimés du GUIDE TOURISTIQUE DE LA CEDEAO est fixé pour mars 2014. Le guide a été approuvé au cours du dernier Conseil des ministres du Tourisme, tenu à Banjul les 21 et 22 juin 2012.

Le GUIDE PANAFRICAIN est censé être la collection d’un volume contenant des informations pratiques et utiles pour les voyageurs et les touristes internationaux au sein des 15 Etats membres de la CEDEAO.

Education (formation)

Depuis sa création, la CEDEAO a été consciente du rôle important que jouent l’éducation et la formation dans l’emploi des jeunes de la Communauté. Tout récemment, la Commission a organisé dans les Etats membres une série de séances de renforcement des capacités sur l’élaboration et la révision des programmes et du matériel didactique de l’enseignement et la formation technique (TVET).

Dans ce cadre, elle a élargi au niveau de cinq pays (Cap-Vert, Guinée, Libéria, Niger et Sierra Léone) le contenu de ces séances à l’utilisation de l’internet pour télécharger des animations et d’autres matériels afin de renforcer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage, l’approche basée sur la compétence qui met l’accent sur la pratique, l’intégration de l’éducation entrepreneuriale dans le programme du TVET pour faire face aux défis liés aux valeurs, aux attitudes et à la dignité ainsi qu’à l’utilisation des TIC dans l’enseignement et la gestion du TVET.

Par ailleurs, au cours de l’année, une étude a été menée dans cinq pays (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria et Sénégal) dans la perspective de dynamiser les systèmes de gestion d’information et l’exécution du TVET afin d’optimiser l’avantage comparatif des Etats membres pour le bien de toute la Communauté et chercher des fonds pour pallier les insuffisances.

Le rapport intérimaire sur l’éducation de la fille a été préparé à Banjul (avril 2013) par la Commission en collaboration avec les experts de l’éducation des filles et des autres groupes vulnérables.

La réunion a également identifié et documenté les meilleures pratiques qui peuvent être reproduites au niveau régional dans le cadre des plaidoyers et de la sensibilisation, du partage d’information sur les tendances régionales et globales visant la réalisation des OMD en 2015 et au-delà.

Dans le cadre de la promotion de l’enseignement supérieur axé sur la production de professionnels de haut niveau pour la région, le projet d’une Université de l’Afrique de l’Ouest a été adopté en 2012. Les termes de référence de l’étude de faisabilité ont été élaborés en septembre 2013 par certains recteurs et vice-recteurs provenant d’universités des Etats membres de la CEDEAO.

Dans le cadre d’une intervention générale, les experts de l’éducation des Etats membres de la CEDEAO ont examiné l’éducation de la fille, l’équivalence des diplômes, l’apprentissage en ligne, les systèmes d’information relatifs à la gestion de l’éducation.