Le projet d’appui à l’amélioration de la gouvernance des migrations et à la promotion de migrations de la main-d’œuvre équitables au Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) a été lancé jeudi lors d’un atelier organisé par le ministère des Affaires sociales et le Bureau international du travail (BIT).

Ce projet est destiné à l’amélioration de la gouvernance des migrations et à la promotion de migrations de main-d’œuvre équitables vers plus de protection des droits des travailleurs migrants au Maghreb, a indiqué Mohamed Belarbi, responsable du projet.

Ce projet sera mis en œuvre par le BIT, avec le financement de l’Agence italienne de coopération pour le développement (AICS) en partenariat stratégique avec les mandants tripartites des quatre pays pour une période de trois ans (2018/2021), a précisé Belarbi.

Selon Mohamed Ali Diahi, directeur du BIT, ce projet, qui est une poursuite de plusieurs autres projets réalisés dans la région, pourrait aider les partenaires à renforcer leurs compétences pour mettre en place des stratégies en matière de bonne gouvernance de la migration et ce en se référant aux meilleures pratiques et politiques dans le traitement de la question de la migration.

Pour sa part, le directeur général de la migration et de la main-d’œuvre étrangère au ministère des Affaires sociales, Ahmed Massoudi, a précisé dans une déclaration à la presse que ce projet favorisera une meilleure coordination entre les différentes structures chargées d’élaborer des statistiques portant sur la migration, dont l’institut national de la statistique (INS), l’observatoire national de l’emploi dans le but de fournir des statistiques actualisées.

Dans ce même ordre d’idées, Massoudi a rappelé que le nombre des tunisiens installés à l’étranger est estimé à 1.4 millions personnes, dont la plupart sont installées dans des pays de l’Europe et notamment en France.

Le nombre des migrants tunisiens vers l’étranger est estimée à 13 mille par an dont 37% se déplacent à la recherche d’un travail, 24% pour poursuivre leurs études et le reste pour des raisons de rapprochement de famille, a-t-il ajouté.

La communauté tunisienne résidant en Algérie est estimée à 20 mille personnes, au Maroc il est de l’ordre de 3 mille, alors que le nombre des Tunisiens en Libye n’est pas encore déterminé étant l’instabilité que connaît la région, a-t-il dit.

Le ministère des Affaires sociales a entamé l’élaboration d’un plan stratégique en matière de migration dont l’objectif est d’unifier les points de vue et consolider la coordination entre les différentes structures intervenantes, a notamment indiqué à cette occasion le directeur général chargé de la migration au ministère des Affaires sociales, Abdelkader Mhadhbi.