Un accord de coopération technique a été signé, mardi 16 octobre à l’INAT, entre le ministère de l’Agriculture et la FAO pour l’élaboration des études devant permettre “une mise à jour et une amélioration des fonctionnalités de la carte agricole tunisienne”, en marge d’une journée débat organisée, à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation.

“L’accord vise une mise à jour de la carte agricole de 20 ans, en y intégrant des données relatives au monitoring, aux potentialités agricoles et à l’état des cultures et des ressources en eau disponibles en temps réel”, a affirmé le directeur général de l’Institut national agronomique de Tunisie (INAT), Fayçal Ben Jeddi.

“Il a aussi pour objectif l’adoption d’un modèle de conception des données permettant l’utilisation de la carte agricole, en tant qu’outil d’aide à la décision dans les choix de développement agricole et le renforcement des capacités nationales sur les techniques de gestion de l’eau et l’interprétation de données relatives à l’état hydrique des cultures”, a-t-il aussi indiqué.

De son côté, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, a souligné, que “la sécurité alimentaire est un enjeu international majeur. La stratégie nationale en la matière consiste à coopérer avec la communauté internationale afin d’intensifier l’action vers le but ciblé par la FAO, à savoir “Faim Zéro en 2030″. Il s’agit aussi, d’adapter notre agriculture aux changements climatiques et aux mutations technologiques qui s’accélèrent à l’échelle internationale pour une meilleure sécurité alimentaire à l’échelle nationale”.

“On n’a pas de cas de famine en Tunisie. On n’a pas non plus de familles sans revenus. Mais on a toujours des pauvres et c’est contre cette pauvreté que nous nous mobilisons aujourd’hui “, a-t-il aussi déclaré.

Se référant au dernier rapport de la FAO sur l’Etat de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2018, le coordinateur de la FAO pour l’Afrique du Nord, Mohamed Amrani, a fait savoir qu'”après une période de régression, la faim dans le monde est à nouveau en hausse. Aujourd’hui, plus de 821 millions de personnes souffrent de sous-alimentation chronique, alors que 1,9 milliard sont en surpoids dont 600 millions d’obésité. Les conflits, les phénomènes météorologiques extrême