Le nombre global des bénéficiaires du programme du service civil volontaire au sein des associations a dépassé les 135.000 jeunes, depuis 2010 date de lancement de ce programme. C’est ce qu’a fait savoir Faouzi Abderrahmane, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Il a ajouté qu’on ne peut pas considérer ce programme comme  mécanisme de travail précaire, niant tout accord entre l’Union générale tunisienne de travail (UGTT) et le gouvernement sur ce point.

Répondant à une question de la députée Samia Abbou, il a ajouté qu’aucun engagement institutionnel n’a été pris, dans le cadre de ses discussions avec les parties sociales pour la régularisation de la situation des travailleurs dans le cadre de ce programme.

D’après le ministre, le programme du service civil volontaire s’inscrit dans le cadre des politiques actives de l’emploi et non pas dans le cadre des mécanismes du travail précaire.

L’évaluation de ce programme dans le cadre de la stratégie nationale de l’emploi a permis de constater son inefficacité par rapport aux autres mécanismes de l’emploi, a-t-il fait savoir.

L’objectif de départ de ce programme était de consolider la société civile, en bénéficiant des compétences des demandeurs d’emploi, notamment parmi les diplômés du supérieur, a-t-il précisé.

Une allocation mensuelle de transport estimée à 200 dinars a été attribuée à ces jeunes, a-t-il rappelé.

Le nombre des associations associées à ce programme s’élève, depuis son lancement, à 7 mille, celui des bénéficiaires de l’allocation de 200 Dinars est de 26 mille, a-t-il indiqué.

Concernant le taux des bénéficiaires du sexe féminin est estimé à 82%, a t-il dit, signalant que la moyenne des régions de l’intérieur souffrant d’une absence du tissu économique est de 75%.

D’après le ministre, certes des dépassements ont été enregistrés dans le cadre de ce programme, à cause du nombre élevé des bénéficiaires notamment dans les régions, mais le ministère dispose de mécanismes de contrôle permettant de poursuivre les contrevenants.

De son côté, Samia Abbou a souligné que ce programme fait objet de soupçons de corruption, et favorise l’exploitation de l’employeur par l’Etat. Abbou a appelé, dans ce cadre, le gouvernement à rompre définitivement avec toute forme de travail précaire, et d’assurer la défense sociale et les droits du travailleur.