Trois mémorandums d’entente d’une valeur de 1,5 million de dollars (3,63 millions de dinars tunisiens), visant la promotion de la coopération tuniso-américaine dans le domaine de l’artisanat, ont été signés, vendredi 27 avril, entre l’Office national de l’artisanat (ONA) et le département d’Etat américain, représenté par l’Institut de développement humain “IDH” et l’International de santé de famille (FHI 360), ainsi que la Chambre américaine de commerce en Tunisie (AmCham).

“Signés à l’occasion de la 35ème édition du Salon de la création artisanale (du 26 au 5 mai 2018), ces mémorandums d’entente s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de coopération des Etats-Unis avec la Tunisie, au cours des cinq prochaines années, d’autant plus que ce secteur est une priorité du gouvernement américain”, a relevé l’ambassadeur américain à Tunis, Daniel Rubinstein.

Il a ajouté que ce partenariat permettra d’assurer la compétitivité des entreprises tunisiennes sur le marché américain, se félicitant à cet égard, de cette coopération bilatérale, basée sur la bonne gouvernance.

Le premier mémorandum, signé entre le directeur général de l’ONA, Faouzi Ben Halima, et la présidente de l’association IDH, vise le financement du projet “Renforcement des capacités d’exportation (Cap-X), en donnant au produit artisanal tunisien la touche américaine. Près de 450.000 dollars (1,089 million de dinars) ont été alloués à ce projet qui a pour but de participer à l’amélioration de la capacité de vente et d’investissement sur le marché américain, ainsi que de la productivité au niveau du secteur de l’artisanat”, a indiqué Meriem El Mechti, coordinatrice du projet.

“Ce projet, qui s’étalera sur 18 mois, est destiné à 50 artisans et entreprises artisanales répartis sur tout le territoire tunisien et dont les spécialités concernent la poterie, la céramique, les fibres végétales, le verre soufflé, la mosaïque, les tissus (fouta, foulards, hayek). Les principales actions de ce projet, lancé en octobre 2017, portent sur le développement des produits à travers des formations pour l’amélioration de la qualité, de la conception et du design, la promotion des compétences en matière de commercialisation et d’exportation.

Le 2ème mémorandum d’entente, relatif au financement du projet “Action Collaborative pour des Exportations Artisanales (ACEA)” d’une valeur de près de 817.000 dollars (1,977 million de dinars), vise à favoriser une meilleure compétitivité de la chaîne de valeur des huiles essentielles et autres extraits naturels à caractère artisanal dans le nord-ouest de la Tunisie (Jendouba, Le Kef, Siliana et Béja), a indiqué Karim Chabi, directeur du projet.

“Il s’agit d’améliorer la qualité du produit par la valorisation des résultats de la recherche (analyse physico-chimique, fonctionnalités, posologie…) et la labellisation, de développer des emballages en lançant un concours national de l’emballage ainsi que d’augmenter les exportations en huiles essentielles et autres dérivés (maîtrise technique, marketing et identification de nouveaux marchés)”.

Ce projet (octobre 2017-mars 2018), est destiné à 90 bénéficiaires, notamment les artisanes spécialisées dans les domaines de l’extraction artisanale des huiles essentielles et autres extraits naturels.

Le troisième accord, d’une valeur de près de 70.000 dollars (169.400 dinars) conclu entre l’ONA et l’AmCham concerne la réalisation du projet “Export Lab” qui vise à fournir des services d’incubation, de connaissance et de veille du marché pour les entreprises artisanales, à travers le développement d’une plateforme d’exportation où les PME tunisiennes peuvent afficher leurs produits et d’un guide d’exportation.

Selon le représentante d’AmCham, il s’agit aussi, d’assister 15 entreprises artisanales ( dans toutes les spécialités), installées à Sfax, à Tunis et à Ksar Helal pour développer les plans d’exportation, obtenir les certifications, trouver des partenaires et signer des accords avec les organisations américaines pour soutenir la capacité d’exportation et d’organiser des foires commerciales avec des rencontres B to B avec des acheteurs ou des importateurs potentiels.

Selon Ben Hlima, l’objectif essentiel de ces projets est de positionner les produits artisanaux nationaux sur le marché américain, à travers ces interventions multiples, notamment par l’amélioration de la qualité du produit, son adaptation aux besoins du consommateur américain et la promotion des exportations.