Le ministère des Finances a signé, vendredi 22 décembre 2017, un accord de coopération et de partenariat avec l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) visant à renforcer la bonne gouvernance et les principes de transparence au sein des structures relevant de ce département.

Cet accord, paraphé par le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, et Chawki Tabib, président de l’INLUCC, a également pour but de mettre en place des principes d’orientation visant à faire face et à lutter contre la corruption. Autre objectif assigné à cet accord, l’élaboration d’un programme bilatéral de formation dans les domaines de la bonne gouvernance et les règles de prévention des risques de la corruption.

L’accord stipule l’élaboration et la concrétisation de programmes de sensibilisation aux risques de la corruption et leurs impacts sur les structures relevant du ministère des finances. Il s’agit, en outre, d’établir un programme de coopération entre le ministère des finances et le centre des études, de la formation et de l’information au sein de l’INLUCC, en matière de recherches, de publication et d’élaboration d’études, outre la mise en place d’une base de données sur la bonne gouvernance et la transparence.

Le ministre des finances Ridha Chalghoum a indiqué dans une allocution, prononcée à cette occasion, que l’accord permettra de mettre en place un cadre de coopération pérenne avec l’INLUCC, en vue de mettre en place les principes de transparence et d’intégrité dans tous les domaines d’intervention du ministère.

Il a souligné l’importance de cet accord dans le renforcement de l’ouverture des structures du ministère sur les activités de l’INLUCC et la consolidation de ses capacités à identifier les dangers de la corruption, le cadre légal y afférent en Tunisie ainsi que les normes internationales et la manière de les mettre à profit.

Le ministre a fait remarquer que la concrétisation des principes d’intégrité et de transparence permettra au fonctionnaire de travailler dans un climat sain.

Il a ajouté que tous les Etats ont convenu que la corruption est une affaire qui impacte l’économie dans plusieurs pays, précisant que le coût annuel des pots-de-vin qui constitue l’une des formes de la corruption oscille entre 1,5 et 2 trillions de dollars, soit 2% du total du Produit intérieur mondial.

De son côté le président de l’INLUCC, Chawki Tabib a indiqué que le ministère des finances est le 13ème ministère ayant conclu un accord de coopération avec l’Instance.

Cet accord de coopération est une concrétisation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption signée par le chef du gouvernement Youssef Chahed le 9 décembre 2016.

Et d’avancer que le ministère des finances et les administrations y afférentes comptent parmi les principaux ministères dans l’action pour lutter contre la corruption et l’instauration des principes d’intégrité ainsi que des règles de bonne gestion, soulignant que le régime fiscal tunisien nécessite d’être réformé et modernisé pour une plus grande équité fiscale.