Tunisie : Le budget du ministère de l’Intérieur pour 2018 sera de 2,879 milliards de dinars

Le budget du ministère de l’Intérieur pour l’exercice 2018 a été adopté, jeudi en plénière, avec une majorité de 127 voix pour, 8 abstentions et une seule opposition.

Le budget du département de l’Intérieur au titre de l’année 2018 s’élève à 2,879 milliards de dinars contre 2,557 milliards de dinars en 2017, soit une évolution de 12,6%.

Répondant aux interrogations des députés, le ministre de l’Intérieur, Lotfi Braham, a souligné que son département avait acquis entre 2015 et 2016 quelque 3.500 véhicules affectés au transport pour un coût estimé à 140 millions de dinars.

Pour l’année 2018, a ajouté le ministre, une enveloppe de 122 millions de dinars sera mobilisée pour l’acquisition d’équipements sécuritaires contre 164 millions de dinars en 2017 et 185 millions de dinars en 2016.

Dans le même sillage, le ministre a souligné que son département va mobiliser les moyens financiers nécessaires pour l’aménagement de 19 post-frontières, soit une enveloppe de 12 millions de dinars.

Par ailleurs, le ministre a souligné que 560 plaintes contre des agents et cadres sécuritaires sont parvenues au département. Ces plaintes a a-t-il précisé, ont été déposées par des individus ou des organisations de défense des droits humains.

Sur un autre registre, Braham a indiqué que son département se penche, à l’heure actuelle, à la mise en place d’un projet portant organisation du corps des “omadas” dont le nombre s’élève à 1.820.

En ce qui concerne la sécurité républicaine, le ministre a fait état de l’élaboration de plusieurs projets conformément à l’article 19 de la Constitution. Ces projets qui ont été renvoyés à la présidence de la République portent sur l’annulation de la loi sur l’attroupement, la révision du cadre juridique régissant l’usage de la force et le statut des forces de la sécurité républicaine.

Lors de la discussion, jeudi à l’hémicycle du Bardo, du budget du ministère de l’Intérieur pour l’exercice 2018, les députés ont souligné la nécessité de renforcer la confiance entre le citoyen et l’agent de l’ordre, de consacrer le concept de la sécurité républicaine et de lutter contre le terrorisme, la contrebande et le crime organisé.