PLF 2018 : Imed Hammami justifie la hausse de 24% du budget du ministère de l’Industrie

Le projet budget du département de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises enregistrera une hausse de 24% en 2018 par rapport à celui de 2017, pour atteindre un niveau de 209,289 millions de dinars (MDT), selon Imed Hammami, ministre de l’Industrie et des PME.

Lors de son audition, vendredi 10 novembre, par la Commission de l’industrie et de l’énergie à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), il ajouté que l’augmentation du budget de son ministère est due à une croissance de 55% des dépenses de développement, à 115 MDT contre une enveloppe de 18,289 MDT allouée aux dépenses de gestion et 76 MDT aux fonds de trésorerie.

Le projet de budget stipule la création d’un fonds d’appui aux petites et moyennes d’entreprises d’une valeur de 100 MDT (comportant des financement de l’ordre de 40 MDT) destinés à la mise en œuvre du programme de restructuration financière des PME afin de renforcer plus compétitives.

Le ministère ambitionne de réaliser une croissance de 14% dans les exportations manufacturières, à 30 MDT, à la fin de 2018 contre des exportations de l’ordre de 26,4 MDT enregistrée à la fin de 2016, précisant que les zones industrielles ne sont pas suffisamment exploitées par les sociétés industrielles. A cet égard, sur une superficie totale de 5 mille hectares, seulement 50% sont exploités.

Le député Abdel Aziz Kotti (groupement démocratique) a exprimé son inquiétude de l’abandon des banques de leur rôle dans le financement des entreprises, et la limitation de leurs activités au financement de la consommation des citoyens. Il a estimé que les banques refusent de financer les unités économiques”, appelant à adopter une vision stratégique pour inciter l’investissement intérieur, tout en misant sur les PME.

La députée Arwa Ben Abbas (mouvement Ennahdha) a souligné l’impérative de prendre des mesures pour protéger les PME en prévision de la mise en oeuvre de l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) entre la Tunisie et l’UE.

Chafik Ayadi (Front populaire) a demandé de renforcer les entreprises industrielles publiques pour contribuer afin qu’elles puissent être compétitives par rapport au secteur privé, et puissent contribuer à la création de richesse. Il a appelé à étendre la campagne de lutte contre la corruption à toutes les régions et les personnes impliquées.