Environnement : On rejoue le dossier de pollution à Gabès

Le dossier de la pollution à Gabès a refait surface, samedi 6 mai, avec l’incident survenu dans la zone industrielle de la région et ayant consisté en des cas d’asphyxie parmi les citoyens (4 élèves et un agent de l’une des sociétés installées dans la région) en raison des émanations de Dioxyde de carbone de l’une des unités industrielles du Groupe chimique de Tunisie (GCT) où le travail a repris après plus de 24 h d’arrêt à cause d’une coupure d’électricité.

Le secrétaire général de l’Association “Ala khatrik Ya Gabes” ou “pour toi Gabès”, Fadhel Trabelsi, a indiqué que l’incident qui a eu lieu, samedi, dans le gouvernorat de Gabès en général et la zone de “Bouchemma” en particulier a encore une fois mis en relief la nécessité de créer un centre national de la sécurité environnementale et industrielle. Il a fait remarquer, dans ce contexte, que cette proposition a été présentée à la ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Héla Cheikhrouhou lors de sa visite dans la région, une proposition à laquelle elle a réagi positivement mais dont la concrétisation se fait attendre, selon Trabelsi.

Il a fait savoir que le traitement du dossier de la pollution à Gabès qu’elle soit maritime ou aérienne ne peut avoir lieu sans changer de sites d’installation les unités industrielles polluantes et vieillissantes depuis quelques années. Et de poursuivre, dans ce contexte, que Gabès dispose de vastes terrains situés loin des habitations sur lesquels pourraient être installées de nouvelles unités industrielles répondant aux normes environnementales, ce qui permettra de traiter comme il se doit la problématique de la pollution maritime et celle aérienne, a-t-il assuré.

De leur côté, plusieurs activistes de la société civile, à Gabès, ont affirmé que cet incident fait ressortir clairement les dangers environnementaux qui menacent Gabès et ses habitants, rappelant qu’ils ont mis en garde, à plusieurs reprises, contre la situation environnementale critique que la région connaît et demandé au gouvernement d’intervenir d’urgence et de manière efficiente pour mettre fin aux souffrances des habitants et leur permettre de vivre dans un environnement sain.