Non sire, ce n’est pas une révolte, c’est une révoltution

Cette célèbre phrase prononcée lors de la Révolution française par un des chambellans de LOUIS XVI s’appliquerait-elle au 14 janvier? Voilà les “intellectuaux“ de tous bords qui tergiversent autour des événements qui ont préludé à une vague contestatrice sans précédent et a touché l’EGYPTE, BAHREÏN, la LIBYE, la SYRIE et le BURKINA FASO, et indirectement la TURQUIE qui a préféré, elle, consolider le pouvoir de son dictateur qui a même organisé un coup d’Etat fantôme pour purger le pays à sa manière.

Alors que s’est-il réellement passé ce jour-là? Un beau jour printanier comme on en voit rarement, on peut se demander si les conditions climatiques ressemblaient à celles que nous subissons ces temps-ci-, ZABA serait peut-être encore en place, son gendre ne viendrait pas se lamenter sur son sort chez MBG9, BCE serait en train de se couler une douce retraite et les autres acteurs soit en exil ou en prison, et SBS pas en train de remuer la boue des écuries d’AUGIAS… Mais la météo en a décidé autrement, c’est ce qu’appellent les experts le changement climatique ou climatolitique.

Et si on ne saura la vérité que quand il le faudra, peut-on oui ou non la qualifier de révolution? En bonne élève, je suis allée vérifier dans le LAROUSSE et WIKIPEDIA sa définition: «Une révolution est un renversement brusque d’un régime politique par la force». Elle est aussi définie par le LAROUSSE comme un «changement brusque et violent dans la structure politique et sociale d’un État, qui se produit quand un groupe se révolte contre les autorités en place, prend le pouvoir et réussit à le garder».

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Le changement brusque d’accord, le groupe qui se révolte contre les autorités en place d’accord, mais le changement a été relativement peu violent quoiqu’en pensent les HH de service, la structure politique et sociale ont subi des adaptations relativement peu marquées, et surtout le groupe qui s’est révolté n’a ni pris le pouvoir ni encore moins gardé; mais encore plus grave c’est des exilés qui n’y sont pour rien qui l’ont pris ce pouvoir!

D’ailleurs, on peut toujours se poser plusieurs questions:

  • C’est à partir de quelle date que la Révolution française a été qualifiée en tant que tel?
  • Ce qui s’est passé en TUNISIE est-ce spontané ou est dû à des mains invisibles étrangères?
  • Est-on qualifié pour assurer la suite et la reprise?
  • Vu l’évolution des intégristes, va-t-on vers une RIT -une REPUBLIQUE ISLAMIQUE DE TUNISIE-?

Et la question qui reste sur toutes les lèvres: y a-t-il de quoi être optimiste pour l’avenir?

Quand je pose la question à mon mari, il hausse les épaules, lui qui a visité plus de 50 pays et me répond d’un air blasé : «les pays où les femmes ont leur mot à dire s’en sortent toujours!»

Alors laissons le temps au temps et en attendant, appelons-le “14 JANVIER LA REVOLTUTION“ CQFD.

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