relane_economie_crise_tunisieLa croissance potentielle a été revue légèrement à la baisse pour 2017 (-0,1%), pour se situer au même niveau estimé pour 2016, soit 2,5%, avant de passer à 2,6% en 2018.

Les perspectives d’une croissance du PIB hors agriculture au-dessous de la croissance potentielle, entre 2016 et 2017, impliquent un élargissement de l’écart de production négatif durant ladite période, avant de se stabiliser et se serrer très graduellement, en 2018, lorsque la croissance réelle dépasserait la croissance potentielle.

Les risques adverses pouvant affecter négativement les prévisions semblent s’intensifier, tant au niveau international que national. Au rang des risques extérieurs, la dégradation du contexte géopolitique, demeurerait à la tête des facteurs de risques aussi bien pour la Tunisie que pour ses partenaires commerciaux. Egalement, le ralentissement de l’économie de la Zone Euro fait peser énormément d’incertitudes sur la croissance des exportations tunisiennes. Une détérioration de l’activité économique de nos principaux partenaires dans la Zone Euro, pourrait avoir des effets de contagion sur notre production industrielle.

A l’échelle nationale, les facteurs de risques internes sont multiples (anciens et nouveaux), dont les plus importants, pour les dernières prévisions économiques, sont résumés dans quelques axes, à savoir la persistance du risque sécuritaire et terroriste, en relation avec la poursuite de la crise libyenne, les retards accusés dans la mise en place des réformes administratives et fiscales et la récurrence des grèves et troubles sociaux dans les zones de production, et leur impact négatif sur l’activité à court terme (baisse de la production et perte de parts de marché) et à moyen et long termes (dégradation du climat des affaires et baisse de l’investissement)…..

Selon le rapport de la BCT, l’atténuation de ces risques pourrait favoriser une trajectoire de croissance plus élevée.