Tunisie – ARP : Il faut mettre fin à la corruption administrative, estiment certains députés

Par : TAP

Des députés ont appelé le gouvernement à lutter contre la corruption qui, ont-ils estimé, ronge encore l’administration tunisienne. Lors d’une séance de dialogue avec le gouvernement, ils ont noté que la complexité des procédures administratives en Tunisie ont encouragé le départ des hommes d’affaires vers d’autres pays.

Ainsi, le député Haykel Belgacem (Front populaire) a insisté sur la nécessité d’accélérer la création d’une instance pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. Il préconise aussi, de hâter l’organisation des élections municipales et de résoudre les problèmes des délégations spéciales.

Pour Karim Helali (Afek Tounes), le développement de l’administration tunisienne passe, obligatoirement, par la formation des cadres et l’encouragement du travail dans les régions.

Noureddine Achour (UPL) estime que la complexité des lois et des procédures administratives découragent les investisseurs étrangers.

La polémique…

L’ordre du jour de la plénière a suscité une vive polémique au cours de la séance matinale dans la mesure où les députés ont proposé de se limiter à la situation générale dans le pays, thème principal de la réunion. Ils ont insisté sur le besoin de sortir avec des solutions urgentes visant à promouvoir l’emploi et consolider le développement dans les régions, jugeant inapproprié d’inscrire l’examen de la Note d’orientation au programme de la plénière.

Pour Mongi Rahoui (FP), la séance de mercredi n’est ni l’initiative du gouvernement ni celle du Parlement. Elle a été dictée par «une la situation explosive» engendrée par la recrudescence des revendications sociales.

De son côté, Ammar Amroussia (FP) a appelé à «des réponses convaincantes» et des solutions urgentes aux tentions sociales dans le pays.

Salem Labyedh (Al-Chaâb) estime, pour sa part, que le gouvernement doit assumer sa responsabilité et trouver des solutions efficaces et opérationnelles aux problèmes sociaux.

Samia Abbou (Couant démocrate) évoquera “un détournement d’attention” alors que Imed Daimi (CPR) estime qu’une séance doit se focaliser, exclusivement, sur la discussion de la note d’orientation.