Tunisie – Gouvernance : Lancement du projet de Gestion du Budget par Objectifs

Par : TAP

Le projet de Gestion du Budget par Objectifs (GBO) a été lancé, jeudi 17 septembre, par le ministère de l’Agriculture en tant que département pilote et se poursuivra, avec l’assistance technique de l’OCDE (Organisation de la coopération et du développement économiques), jusqu’à avril 2016.

Ce projet, entrepris en collaboration avec la présidence du gouvernement, le ministère des Finances et l’OCDE, a pour objectif de renforcer le système du contrôle interne au niveau du système salarial. L’OCDE apportera son assistance au ministère de l’Agriculture suivant les procédés de gestion du budget par objectifs.

Saad Seddik, ministre de l’Agriculture, a fait valoir, à la rencontre de lancement du projet, que cette initiative “vient consacrer la consolidation de la gouvernance à travers la combinaison d’un système de gestion par programme et un management public par la performance”.

Selon lui, le ministère de l’Agriculture va procéder aux réformes prévues dans ce cadre, d’une façon progressive.

“Cette nouvelle gestion basée essentiellement sur la transparence, une plus grande flexibilité et liberté de gestion et aussi sur la redevabilité, met en évidence le besoin d’une révision des modes de contrôle dont le plus élémentaire est le contrôle interne”, a-t-il déclaré.

S’agissant de l’apport de ce mode de gestion, il a dit que “ça va permettre de réduire les risques et renforcer la performance au sein du département”.

La secrétaire d’Etat auprès du ministre des Finances, Boutheina Ben Yaghlane, est du même avis: “le contrôle interne favorise l’efficacité et l’efficience, la réduction des risques et le respect des lois et des règlements”, a-t-elle dit, estimant que la GBO aidera à faire évoluer la gestion des dépenses de personnel et les mécanismes de contrôle budgétaire et aussi à assurer la déconcentration et le partage de la gestion des crédits entre les ministères.

>Pour mémoire, le gouvernement tunisien et l’OCDE ont identifié, depuis quelques années, la gestion par objectifs en tant que mécanisme de lutte contre la corruption et un moyen de renforcer la bonne gouvernance et la confiance des citoyens en les administrations publiques.