En déplacement à Monastir, vendredi 14 août 2015, le ministre du Commerce, Ridha Lahouel, avait fait état de la création, à Kasserine, d’une zone de libre-échange entre la Tunisie et l’Algérie. Jusque-là, tout va bien, sauf que cette déclaration a provoqué un tollé général aussi bien au Kef et au-delà. Car, plusieurs habitants de la région du Kef estiment que ladite zone de libre-échange était programmée, sous le régime de la Troïka, à leur région.
De nombreuses organisations et associations ont publié, lundi 17 août, des communiqués pour dénoncer cette décision la qualifiant de “brusque”, étant donné que le projet, prévu au profit du gouvernorat du Kef, a été annoncé le 8 février 2012 à Sakiet Sidi Youssef à l’occasion de la commémoration des événements de la Sakiet.
Ainsi, le réseau régional des composantes de la société civile (44 associations), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, le front populaire et le syndicat régional des agriculteurs du Kef ont dénoncé les propos du ministre.
Le président du syndicat régional des agriculteurs, Abderraouf Chebbi, a déclaré que cette décision va priver les habitants du Kef de ce projet qu’ils ont revendiqué depuis des décennies. “Les habitants du Kef sont déçus et surpris des propos du ministre”, a, de son côté, souligné le président de l’Union régionale de l’industrie et du commerce, Houcine Maaoui.
Selon le président de l’association des jeunes promoteurs, Lotfi Chakroun, une telle décision vient bafouer le droit des habitants du Kef au développement. Les partis politiques ainsi que toutes les composantes de la société civile ont été appelés à se mobiliser pour que ce projet soit réalisé dans le gouvernorat du Kef.
