Grèce : l’Eurogroupe de samedi sera décisif, estiment Merkel et Hollande

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ésident François Hollande à son arrivée le 25 juin 2015 à Bruxelles (Photo : THIERRY CHARLIER)

[26/06/2015 04:48:59] Bruxelles (AFP) La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande ont jugé vendredi matin qu’une prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro samedi sur la Grèce serait décisive.

“Nous sommes tombés d’accord qu’il faut continuer à travailler entre la Grèce et les institutions et que l’Eurogroupe de samedi revêt une importance décisive, car le temps presse”, a dit la chancelière à l’issue de dix heures de discussions avec ses partenaires de l’UE réunis en sommet à Bruxelles – dont deux ont été consacrées au cas grec selon des sources européennes.

“Je considère que cette réunion de samedi est cruciale parce que nous sommes à l’échéance”, a déclaré pour sa part M. Hollande.

“Tous ont soutenu l’idée que tout doit être fait pour trouver une solution samedi”, a ajouté Mme Merkel, alors que plusieurs séries de discussions mercredi et jeudi ont été infructueuses. L’enjeu est un accord entre Athènes et ses créanciers (BCE, FMI, Commission européenne) sur des promesses de réformes et coupes budgétaires en Grèce, ouvrant la voie au déblocage d’argent frais pour le gouvernement grec dont les caisses sont vides.

Le président du Conseil italien Matteo Renzi pense lui aussi que “le jour final sera samedi”, et s’est dit “confiant de pouvoir atteindre un accord”, un optimisme exprimé également par le président du Conseil Donald Tusk dans un tweet.

Mme Merkel a insisté sur le fait que, même si les dirigeants européens – et elle en premier lieu, à la man?uvre depuis plusieurs semaines – allaient continuer à s’impliquer directement dans le dossier, l’Eurogroupe, forum des ministres des Finances de la zone euro, était l’ultime instance de décision en la matière.

“Nous ne pouvons pas nous impliquer dans les discussions techniques”, a-t-elle dit, “les chefs d’Etat et de gouvernement ne peuvent que souligner la volonté politique d’arriver à une solution, et cette volonté a été très clairement exprimée aujourd’hui”,.

Le Premier ministre grec Alexis Tsipras aurait voulu au contraire que le sort de son pays soit scellé directement au plus haut niveau.