Crash A320 : un vol supprimé chez Germanwings, des équipages “pas prêts” à voler

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élicoptère de la gendarmerie transportant des secouristes décolle de Seyne-les-Alpes, dans les Alpes-de-Haute-Provence, le 24 mars 2015 (Photo : Jeff Pachoud)

[25/03/2015 09:14:27] Berlin (AFP) Un vol a été supprimé mercredi chez Germanwings après le crash d’un Airbus A320 de la compagnie qui a fait 150 morts et “certains équipages ne sont pas prêts” à assurer leurs vols, selon un communiqué.

La maison mère Lufthansa a par ailleurs invité les collaborateurs du groupe dans le monde entier à observer une minute de silence à 09H53 GMT, heure à laquelle s’est produit le crash mardi.

“Germanwings supprime aujourd’hui un vol et (pour le reste) assure, au lendemain de l’accident en France, son programme normal de vols”, affirme un communiqué de la compagnie, alors qu’une porte-parole avait dans un premier temps évoqué “plusieurs” vols supprimés.

“Certains équipages, en raison de la peine et de l’émotion, ne sont pas prêts aujourd’hui” à assurer leurs vols, a souligné l’entreprise, affirmant “les comprendre car ces collaborateurs ont perdu pour certains de très bons amis, au sein de l’équipage” de l’avion accidenté.

Dans un communiqué séparé, l’aéroport de Düsseldorf (ouest), où devait initialement atterrir mercredi le vol de Germanwings qui s’est écrasé dans les Alpes françaises, a affirmé que dans la journée de mardi, “au total 24 vols avaient été supprimés par la compagnie”.

“Pour aujourd’hui, une liaison de Germanwings vers Barcelone a été annulée”, est-il précisé.

Une porte-parole de Lufthansa a confirmé à l’AFP qu’un vol de sa filiale low cost allemande Germanwings avait été “supprimé” mais que “Lufthansa volait comme prévu”. Concernant la liaison supprimée, les “pilotes ne se sentent pas en situation d’assurer un vol”.

Germanwings avait indiqué dès mardi soir que certains équipages n’avaient pas voulu assurer leur vols à la suite de la nouvelle du crash. Le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr, doit faire une déclaration aux médias mercredi à Francfort, selon un communiqué de la compagnie.

Interrogé sur la chaîne ARD, un porte-parole du syndicat de pilotes Cockpit a expliqué le refus de travailler de certains personnels. Ils ont “des collègues et des amis qui ont trouvé la mort. C’est un poids émotionnel si lourd qu’il est mieux de ne pas monter dans la cabine de pilotage”, a-t-il dit.