Tunisie : Réformes… avec l’art et la manière

Réformer est une urgence, n’arrêtent pas de rappeler les participants au Forum de Davos de l’IACE. Faut-il conduire le processus à la hussarde du moment que la nécessité en est établie? Non, bien entendu. S’il y a bien consensus cela ne doit pas nous exonérer d’un moment de concertation, c’est-à-dire de dialogue entre toutes les parties prenantes (les partenaires sociaux et la société civile). Aller vite sans se précipiter.

Il est vrai que, comme le rappelait Slim Zghal, membre du bureau directeur de l’IACE et non moins chef d’entreprise, il faut savoir travailler vite car contrairement au temps de la politique et de l’économie qui se compte en jours et parfois en semaines, le temps de l’entreprise se compte en heures.

Wided Bouchamaoui n’a pas manqué. A son tour de rappeler qu’autant l’urgence est à la réforme autant il est utile de dialoguer de la question mais sans prendre son temps car le pays est dans l’expectative.

Réformer n’a pas de prix au vu de ses retombées utiles sur l’économie mais réformer a un coût. La réforme fait des perdants et ceux-là doivent être pris en mains pour éviter qu’ils soient seuls à payer le prix de la reconfiguration de la société. Elle fait aussi de nouveaux gagnants et ceux-là il faut penser à les mettre à contribution afin qu’ils apportent un plus de compétitivité à la société.