Les entreprises française en piste pour des JO d’hiver en Chine

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çais Manuel Valls à Shanghai,le 31 janvier 2015 (Photo : Johannes Eisele)

[31/01/2015 11:24:44] Zhangjiakou (Chine) (AFP) “Bonnes conditions, beau ciel bleu, neige plutôt pas mal, on ne s?y attendait pas!”: une délégation de Rhône-Alpes a visité une station de ski de Zhangjiakou, la ville chinoise favorite pour accueillir les Jeux Olympiques (JO) d?hiver de 2022 aux côtés de Pékin.

En espérant décrocher une partie des 5,6 milliards de yuans (810 millions d?euros) d?investissements en équipements pour le ski, prévus par le dossier de candidature chinoise, sur un budget total 3,4 milliards d?euros.

Parallèllement à la visite officielle en Chine du Premier ministre Manuel Valls, une dizaine de représentants d?entreprises et d?institutions de la région, emmenés par Bernard Soulage, vice-président Rhône-Alpes, ont profité du salon des sports d?hiver Alpitec à Pékin pour démarcher trois jours durant, à partir de jeudi, les responsables de la candidature chinoise au JO 2022, a constaté l’AFP.

Pour des habitués des Alpes, les montagnes de Zhangjiakou laissent à désirer: les plus hauts sommets culminent à peine à 2200 mètres. Et il ne tombe en moyenne que 21 cm de neige par an.

Mais, avec pour seule concurrente Almaty, la grande ville du Kazakhstan, la candidature chinoise fait figure de favorite.

Agréablement surpris par la qualité de la neige artificielle et des installation de la station “Secret Garden”, Philippe Champemond, directeur général adjoint de Erai Chine (Entreprise Rhône Alpes international) fait confiance aux autorités chinoises: “Je sais qu?ils mettront les moyens pour réussir cet événement. J?espère avec le soutien des entreprises françaises”, dit-il à l’AFP.

“On voit les choses bouger dans le cadre des JO”, confirme Franckie Tamisier, vice-président de Poma, l?un des leaders mondiaux des remontées mécaniques, dont une filiale emploie 75 personnes à Pékin.

“Nous avons trois contrats pour des remontées à Chongli (une des stations de Zhangjiakou), en cours de réalisation”, dit-il. L?entreprise iséroise équipe déjà 25 sites touristiques en Chine, dont Badaling, sur la Grande muraille.

Mais dans la station “Secret Garden”, c?est le concurrent autrichien Doppelmayr qui transporte les skieurs en haut des pistes. Ailleurs, des équipements chinois fonctionnent également.

Bernard Soulage veut croire aux chances françaises: “il y a de la concurrence, et les Chinois savent faire. Mais à Sotchi, les Russes aussi savaient faire. Ils ont quand même fait appel à des experts français en matière de logistique et d?équipements”.

Parmi les entreprises représentées, MND fabrique des remontées mécaniques et des canons à neige, indispensables aux stations chinoises.

Géode, spécialiste des master-plan de stations de ski, et la Compagnie des Alpes, leader mondial de l?exploitation de domaines skiables ne sont pas encore présents en Chine, mais ont fait valoir au comité de candidature de Zhangjiakou leur expérience à Sotchi, lors des derniers jeux d?hiver.

La délégation a signé un accord de coopération, notamment sur la formation de moniteurs de ski, et invité le comité chinois à visiter une station française.