Le marché des jouets en France confirme son rebond en 2014

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attendu (Photo : Philippe Huguen)

[22/01/2015 16:26:01] Paris (AFP) Le marché des jouets a progressé en 2014 en France, tant en nombre de jouets qu’en chiffre d’affaires, tiré notamment par le phénomène des bracelets Loom, confirmant ainsi le rebond amorcé en 2013 malgré un début d’automne calamiteux et un Noël moins bon qu’attendu.

Sur l’année, les ventes de jouets ont représenté un chiffre d’affaires de 3,24 milliards d’euros dans l’Hexagone, rapporte le cabinet d’études NPD.

Ce résultat représente une progression de 2% par rapport à 2013, qui s’était déjà terminé sur une note positive à +0,7%, marquant un rebond du marché après une année 2012 en repli de 2%.

En volumes, les ventes de jouets ont progressé de 5,5% l’an dernier.

“Malgré un contexte économique morose et les nouveaux impacts fiscaux sociaux qui ont affecté le revenu des familles, (…) le jouet s’affirme comme une des valeurs protégées incontournables aux yeux des enfants comme des parents”, souligne la Fédération française des industries du jouet et de la puériculture (FJP).

L’année 2014 “confirme la reprise du marché du jouet en France”, mais a toutefois été “à deux vitesses”, marquée par un très bon début d’année, alors que le dernier trimestre a montré un ralentissement notable, remarque Frédérique Tutt, experte du jouet chez NPD.

De janvier à août, la progression a été très forte, à +5% en valeur, portée par “l’explosion des vignettes Panini (effet Coupe du monde) et l’avènement d’effets de mode et de collection comme les (bracelets multicolores, ndlr) Loom”, remarque le cabinet d’études.

Sans les Loom, le marché n’aurait progressé que de 1%, dit Mme Tutt.

Ces articles aux prix attractifs “viennent baisser le prix du panier moyen mais contribuent à la progression des ventes en volumes et augmentent considérablement le trafic en magasin”, permettant de favoriser des achats complémentaires d’impulsion, est-il ajouté.

– Achats de Noël anticipés –

Mais, à la suite de ces bons huit premiers mois, la rentrée a en revanche été très morose, à l’image de l’ensemble de la consommation en France dans un contexte de baisse de confiance des consommateurs.

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à Paris le 18 décembre 2014 (Photo : Stéphane de Sakutin)

L’activité du marché du jouet a ainsi plongé de -20% sur septembre et octobre.

Elle s’est ensuite un peu rattrapée sur novembre (+3%) à la faveur d’achats de Noël, effectués plus tôt que l’an dernier.

“Il semblerait que les consommateurs aient souhaité anticiper leurs achats afin d’échelonner leurs dépenses, de se donner plus de temps pour rechercher les bonnes affaires et surtout éviter certaines ruptures de stock vécues au Noël 2013”, estime la FJP.

La progression de novembre a également liée à une série de promotions organisées par les enseignes (“Black Friday”), incitant à effectuer une partie des achats plus tôt.

Mais par un effet de balancier, décembre fut en revanche plus décevant, à -1%, malgré un rush de dernière minute sur la semaine précédant Noël (+19% par rapport à la même période de 2013).

Les ventes du mois de décembre ont tout de même représenté 35% du chiffre d’affaires annuel du secteur.

NPD s’attendait mi-novembre à ce que le marché clôture l’année à +3%, signe que les ventes de Noël se sont finalement révélées moins bonnes que prévu.

Sur l’ensemble de 2014, les jeux et jouets d’activité artistiques (dont les Loom) progressent très fortement et terminent l’année à +30%.

Les ventes de jeux de construction, type Lego, sont en hausse de 18%, tandis que les compagnons interactifs, type Furby, qui ont cartonné à Noël, voient leurs ventes grimper de 52% sur l’année.

Les jouets et jeux sous licence ont également porté le marché l’an dernier et devrait continuer à le faire sur 2015, avec plusieurs sorties cinéma importantes attendues, note la FJP.

Sur 2014, le prix moyen des jouets à progressé de 3%, à 18,90 euros. Les ventes en ligne ont connu une augmentation “à deux chiffres” et représentent maintenant 20% des ventes totales de jouets, même si les magasins spécialisés et les hypermarchés continuent de rester les canaux d’achat privilégiés.