Moscovici : la France est un “pays qui a besoin de réformes manifestes et majeures”

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éen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, le 18 décembre 2014 à Washington (Photo : Saul Loeb)

[21/12/2014 18:43:02] Paris (AFP) Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a affirmé dimanche que la France est un pays “qui a des forces énormes mais (…) qui a besoin de réformes manifestes et majeures”.

“Il faut un agenda de réformes qui soit continu et très ambitieux” car “la France est un pays qui a décroché en compétitivité”, a déclaré M. Moscovici au cours de l’émission BFM Politique-RMC-Le Point.

Il a précisé que cette situation durait depuis “longtemps” et qu’il ne s’adressait pas à ce gouvernement, “ni même à celui d’avant”.

Les deux questions qui se posent sont de savoir si “les efforts budgétaires sont suffisants pour réduire le déficit” et si “les réformes structurelles sont suffisantes”, a estimé l’ancien ministre français socialiste de l?Économie.

Des réformes, “il y en a sur la table”, a-t-il poursuivi, en évoquant le “paquet consistant” des 155 réformes présentées il y a une dizaine de jours par le Premier ministre, Manuel Valls.

“Je souhaite que le gouvernement réussisse”, a-t-il dit.

Mais “aujourd’hui l’objectif budgétaire n’est pas rempli”, donc “je veux mener avec le gouvernement français un travail objectif”, a-t-il ajouté.

Il a réaffirmé que la réforme présentée par le ministre de l?Économie Emmanuel Macron était “un pas substantiel” qui allait “dans la bonne direction”.

Il s’agit ensuite d'”évaluer la capacité de ces réformes à créer de la croissance “, a-t-il complété en précisant qu’il “essaierait de voir chaque mois” le président François Hollande.

Concernant la zone euro dans son ensemble, il a estimé qu’elle n’était “pas dans un risque de déflation”. Certes “l’inflation est trop basse”, mais “nous ne sommes pas non plus dans un moment où nous risquons une récession”, a-t-il jugé.

Selon lui, “l’Europe est en train de sortir de la crise”, mais “on ne peut pas se contenter ni en France, ni en Europe, d’avoir 1% de croissance”. “Les Européens doivent revenir en première division”, a-t-il dit.