La Banque du Portugal attend des offres pour Novo Banco, successeur de BES

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à Lisbonne, le 26 août 2014 (Photo : Pedro Nunes)

[17/11/2014 19:12:00] Lisbonne (AFP) De premières offres pour le rachat de la banque portugaise Novo Banco, née du sauvetage de Banco Espirito Santo (BES), devraient arriver au début de l’an prochain, a estimé lundi le gouverneur de la Banque du Portugal, Carlos Costa.

“Des propositions indicatives sont attendues au début de l’an prochain et des offres fermes devraient suivre au milieu du deuxième trimestre”, a-t-il déclaré devant la Commission d’enquête parlementaire sur la chute de Banco Espirito Santo.

Novo Banco, qui regroupe les actifs sains de BES, “est totalement stabilisé et est en train d’augmenter le niveau des crédits accordés aux clients”, a-t-il ajouté.

Deux banques espagnoles, la Caixa, maison mère de la banque portugaise BPI, et Santander, elle aussi présente au Portugal avec sa filiale Santander Totta, ont déjà manifesté leur intérêt pour le rachat de Novo Banco.

Dans le cadre du plan de sauvetage de BES annoncé le 3 août, Novo Banco a été renfloué à hauteur de 4,9 milliards d’euros, à travers le Fonds de résolution alimenté par les banques opérant au Portugal.

Le Fonds doit désormais vendre la nouvelle banque pour rembourser un prêt de 3,9 milliards d’euros concédé par l’Etat portugais et les banques qui ont apporté le reste de la somme.

Tout comme déjà la ministre portugaise des Finances, Maria Luis Albuquerque, Carlos Costa n’a pas exclu une vente assortie d’une “petite décote”, ce qui pourrait entraîner des pertes pour les banques.

Le Premier ministre, Pedro Passos Coelho, avait estimé à la mi-septembre que la vente de Novo Banco devait intervenir “le plus rapidement possible”, afin de limiter les risques pour les autres banques portugaises.

“Nous avons tout fait pour protéger les dépôts des clients, sauvegarder la stabilité financière et assurer la poursuite du financement de l’économie”, a affirmé M. Costa alors que des députés de l’opposition de gauche critiquaient une intervention tardive de la Banque du Portugal.

L’audition de M. Costa était la première d’une longue série qui verra 130 personnalités du monde politique et économique témoigner devant les parlementaires, dont le PDG déchu de Banco Espirito Santo, Ricardo Salgado.