Commerce informel : Une étude de l’IACE propose de réformer l’écosystème entrepreneurial en Tunisie

Par : TAP

“Formaliser le commerce transfrontalier informel à travers des incitations à même d’assurer une réforme de l’écosystème entrepreneurial en Tunisie est nécessaire”. C’est ce qu’a déclaré l’universitaire Noôman Lahimer, qui présentait, mardi 30 septembre à Tunis, une étude sur “la réforme de l’écosystème entrepreneurial en Tunisie”.

Réalisée par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), l’étude a pour objectif d’apporter des réponses globales à la problématique du commerce informel dans la région transfrontalière de Ben Guerdane (gouvernorat de Médenine).

Lahimer a fait savoir que “20.000 résidents de la délégation de Ben Guerdane travaillent dans le secteur informel sur une population active estimée à 45.000”.

Il a évoqué, aussi, la faiblesse de l’Etat dans cette région (boxes de devises en pleine rue), l’absence de visibilité économique ainsi que l’existence de réseaux de corruption.

L’intervenant a appelé à l’adoption d’une approche participative basée sur la société civile afin d’établir une relation de confiance entre les différentes parties prenantes. Il a, en outre, mis l’accent sur l’implication des parties prenantes à intérêts particuliers antagonistes (formel et informel) dans une démarche d’intérêt global commun.

Quant au marché des produits, Lahimer a proposé de créer un permis de commerce transfrontalier pour les résidents de la délégation de Ben Guerdane qui n’ont pas un emploi dans le secteur public.

S’agissant des bénéfices de la stratégie du permis de commerce, il a affirmé qu’elle contribuera à construire une confiance mutuelle grâce à la reconnaissance formelle des atouts de la région, réduire les risques liés à l’illégalité et établir une base de données mise à jour sur le commerce transfrontalier.

WMC/TAP