Rachat d’Autonomy : vers un accord entre HP et ses actionnaires

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éricain Hewlett-Packard (Photo : Jean-Pierre Clatot)

[27/06/2014 21:29:32] New York (AFP) Le groupe informatique américain Hewlett-Packard a annoncé vendredi être en négociations avec des actionnaires en colère après le rachat au prix fort de l’éditeur de logiciels britannique Autonomy en 2011.

“HP est en sérieuses discussions pour solder le litige avec les actionnaires concernant Autonomy, mais aucun accord n’a encore été trouvé”, déclare le groupe informatique dans un communiqué.

Un peu plus tôt, la presse américaine avait fait état d’un accord entre les deux parties.

Des groupes d’actionnaires de HP ont intenté plusieurs actions judiciaires au nom de l’entreprise contre ses dirigeants et certains membres du conseil d’administration, leur reprochant d’avoir dilapidé les actifs de l’entreprise avec l’acquisition controversée d’Autonomy.

Un accord mettrait fin à trois plaintes d’actionnaires déposées au nom de la société devant un tribunal de Californie, selon le Wall Street Journal.

HP avait lancé fin 2011 une offre publique d’achat à 10,24 milliards de dollars sur la société britannique. Mais lors de la publication de ses résultats annuels en novembre 2012, le groupe américain avait accusé sa nouvelle filiale d’avoir gonflé sciemment ses comptes avant l’opération.

HP justifiait ainsi l’essentiel d’une charge exceptionnelle de 8,8 milliards de dollars passés dans ses comptes pour couvrir des pertes de valeurs dans les activités de logiciels.

L’ex-patron et fondateur d’Autonomy, Mike Lynch, avait à ce moment-là rejeté ces accusations de fraudes, sur lesquelles HP disait avoir été alerté quelques mois après la transaction.

L’un des cabinets d’avocat représentant les plaignants, Johnson and Weaver, s’était demandé fin 2012 si HP n’essayait pas de se faire passer pour “une victime de fraude afin de détourner les critiques sur son propre échec à faire un examen correct avant d’acheter Autonomy”.

Selon la presse américaine, les actionnaires de HP auraient finalement renoncé à poursuivre en justice la direction du groupe, dont la patronne Meg Whitman.

Ils maintiendraient en revanche leurs poursuites contre M. Lynch et son cercle restreint.

Des enquêtes des autorités sont en cours aux Etats-Unis et en Angleterre sur cette acquisition. Le gendarme boursier américain (SEC), l’office britannique de lutte contre la délinquance financière (SFO) et l’autorité britannique de supervision des auditeurs et des comptables (Financial Reporting Council) poursuivent leurs investigations.