Tunisie – Sécurité : Des experts saluent l’annonce de la création d’un pôle anti-terroriste

Par : TAP

Le directeur du Centre tunisien des études de la sécurité globale, Nasr Ben Soltana, considère que la décision de créer un pôle anti-terroriste constitue un pas positif sur la voie de la lutte contre ce fléau et un volet de la stratégie globale de lutte anti-terroriste dans laquelle figurent des aspects juridique, législatif, éducatif, social et économique ainsi que la coopération régionale et internationale.

Dans une déclaration, vendredi 16 mai à l’agence TAP, M. Ben Soltana a qualifié cette décision, annoncée mercredi par le chef du gouvernement provisoire lors de la conférence de presse à l’occasion des 100 jours d’exercice de son gouvernement, de «mesure nécessaire pour réunir les appareils sécuritaire, judiciaire et militaire afin qu’ils soient à même de communiquer, d’échanger les données et de coordonner avec la célérité requise».

Dans cet ordre d’idées, il annonce que le Centre tunisien des études de la sécurité globale organisera, les 23 et 24 courant, une conférence internationale sur le thème: “la Tunisie, entre défis géostratégiques du terrorisme et exigences de l’intérêt national”.

Une stratégie globale de lutte contre le terrorisme, en Tunisie notamment, sera élaborée et présentée aux parties concernées, a-t-il encore annoncé.

De son côté, le colonel-major à la retraite, Mokhtar Ben Nasr, estime que la création de ce pôle devrait «conférer davantage d’efficience et de rapidité à la lutte contre les groupuscules terroristes… L’objectif de ce pôle, qui réunit les différents appareils de renseignement, d’investigation et de sécurité, est de faciliter le processus de collecte et d’analyse des informations, en un laps de temps pour permettre une intervention plus rapide en coordination avec les unités de terrain», a fait savoir le colonel-major Ben Nasr.

La coordination entre les différents appareils permettra au pôle, a-t-il expliqué, de détecter les cellules dormantes et les éléments infiltrés par les frontières.

Il a souligné la nécessité de surveiller les réseaux sociaux et l’Internet qui, a-t-il dit, incitent les jeunes à la violence et au crime, préconisant de fixer un cadre juridique susceptible de sanctionner ces sites et de protéger les jeunes.