Transparency International : La Tunisie, deuxième pays en Afrique à accueillir la CIAC

corruption-2013-680.jpgLa 16ème Conférence Internationale Anti-Corruption (CIAC) aura lieu à Tunis –«berceau du Printemps arabe», d’après le mot des organisateurs- du 21 au 24 octobre prochain. La Tunisie deviendra ainsi le premier pays arabe et le deuxième en Afrique (après l’Afrique du Sud, 9ème CIAC, Durban, octobre 1999) à accueillir cette manifestation. Celle-ci aura pour thème: «mettre fin à l’impunité». Car les acteurs de la lutte contre la corruption ont constaté que le «favoritisme présidant aux décisions des gouvernements», les «réformes constitutionnelles visant à allonger la durée des mandats des dirigeants» et la «fragilité des démocraties en proie aux intérêts particuliers» créent un «climat délétère» qui «livre les populations à la corruption et fait jouir les puissants d’une bienveillante impunité».

Transparency International voudrait changer cette situation. Mais consciente que «traduire en justice les responsables politiques qui transgressent les règles demande du courage», l’organisation internationale voudrait susciter une action collective -cette question étant «l’affaire de tous»- pour susciter la création d’une «communauté de citoyens intègres» pour mieux garantir le succès de la lutte contre la corruption.

La 16ème CIAC aura donc pour objectif d’amener tous les acteurs (responsables politiques, société civile, secteur privé, jeunes et innovateurs sociaux) à «joindre leurs forces et décider ensemble de solutions innovantes pour lutter contre la corruption, aller vers plus de transparence et responsabiliser les acteurs de la prise de décision, travaillant de concert à mettre un terme à l’impunité».

Les 2.000 personnes –de plus de 130 pays- qui seront présentes (au Palais des expositions du Kram) à Tunis feront le bilan des efforts jusqu’ici effectués dans ce domaine «pour identifier les éléments à améliorer». Ils pourront écouter à cette occasion une belle brochette de conférenciers composée de Huguette Labelle (présidente de Transparency International), Ellen Johnson Sirleaf (présidente du Libéria), José Angel Gurria (secrétaire général de l’Organisation pour la coopération et le développement Eéconomique –OCDE), Magdy Martinez-Soliman (administrateur-adjoint du PNUD et directeur par intérim du Bureau for Development Policy), Pascal Lamy (ex-directeur général de l’Organisation mondiale du commerce –OMC), Kumi Naidoo (directeur exécutif de Greenpeace International), Patrick Alley (co-fondateur de Global Witness), Dunja Mijatovic (représentante de l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe –OSCE- en charge de la Liberté des médias), Peter Eigen (fondateur de Transparency International), Drago Kos (président du Groupe de travail sur la corruption à l’OCDE) et Cobus de Swardt (directeur exécutif de Transparency International).

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