Tunisair est une ligne rouge à ne pas franchir, affirme Chiheb Ben Hmed

«Nous sommes prêts à soutenir, à aider et à renforcer le positionnement des opérateurs privés dans le secteur du transport aérien, à condition que cela ne se fasse pas aux dépens des parts de marché de la compagnie battant pavillon national et l’un des symboles de la souveraineté de la Tunisie», a déclaré Chiheb Ben Hmed, ministre du Transport.

chiheb-ben-ahmed-transport-680.jpgLe ministre du Transport a insisté lors d’une interview accordée à WMC sur l’importance de préserver le statut de Tunisair en tant que locomotive du transport aérien et a assuré que sa restructuration se fera en partenariat avec les syndicats. «Nos discussions avec les représentants des syndicats sont très constructives. Ils sont très réceptifs et conscients de la gravité de la situation financière de la compagnie. Ils sont prêts à assumer les sacrifices nécessaires pour sauver l’institution».

Le ministre a évoqué une ouverture possible du capital pour renflouer les caisses de la compagnie: «Les employés de Tunisair seront prioritaires dans l’acquisition des actions. Ils seront ainsi plus impliqués dans sa réussite car ils en seront en partie les propriétaires. Il est évident que si des opérateurs privés veulent y acquérir des parts, ils sont les bienvenus mais l’Etat sera toujours le propriétaire majoritaire. Nombre d’entreprises publiques de transport souffrent de problèmes similaires à ceux de Tunisair. Mais des solutions sont en vue et nous ferons tout pour préserver la stabilité du climat social tout en assainissant et en restructurant les entreprises en question».

Le ministre a annoncé de nouvelles nominations dans les tous prochains jours: «Pour nous, le deal est simple, il s’agit d’être compétent, professionnel, opérationnel, d’assurer en toutes circonstances, de faire passer les intérêts du pays avant tout autre intérêt».

Pour Chiheb Ben Hmed, les convictions idéologiques ne doivent pas empiéter sur l’allégeance de tous pour la Tunisie: «Je suis ici pour une mission, celle de redresser la barre et de faire en sorte que mes successeurs puissent continuer le travail que j’ai déjà entamé dans ce ministère dans les meilleures conditions. Ma neutralité politique me permet de prendre les mesures qui s’imposent sans aucun parti pris. Je pense que c’est le point fort de ce gouvernement, et pour ma part j’assumerai toutes mes décisions».

Nous y reviendrons.