Mi-séance : La Bourse de Tunis démarre l’année 2014 dans le vert

Si la crise se fait toujours ressentir chez les entreprises tunisiennes, à l’autre bout de l’échelle, les introductions en Bourse se sont multipliées en 2013, laissant planer le spectre d’une économie à deux vitesses.

La place de Tunis a ainsi connu un redressement significatif en termes de nombre d’introductions sur sa Cote cette année, soit 12 nouvelles opérations contre 8 introductions en 2012, portant le nombre total des entreprises cotées sur la Place de Tunis à 71.

Avec son entrée fulgurante sur le Marché Principal de la Cote de la Bourse de Tunis, la société SAH (Lilas) a signé en 2013 la plus grande introduction jamais enregistrée en Tunisie en termes de volume. Le leader du secteur sur le marché national et maghrébin de l’hygiène bébé et féminine a levé 146 millions de dinars, dépassant ainsi Carthage Cement (132 MDT) et Poulina Groupe Holding (100 MDT).

En volume de capitaux levés, les nouvelles sociétés introduites en Bourse ont pu lever 400,6 millions de dinars, illustrant l’engouement des investisseurs pour ce genre d’opérations. Force est de constater également que les entreprises s’orientent de plus en plus vers le marché financier parce qu’elles n’arrivent plus à obtenir le financement qu’elles désirent suite notamment au redressement du crédit que nous vivons.

A cela vient s’ajouter une deuxième déviance : l’initiation de projets à 70% d’endettement bancaire et à 30% des fonds propres. Ceci a été aggravé par la technique des portages sur les titres qui, in fine, donne moins de fonds propres à l’entreprise; à l’arrivée, le surendettement des entreprises explique en grande partie le niveau élevé des crédits accrochés dont souffre le système bancaire tunisien.

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