EPR : Areva compte supprimer un poste sur trois en Finlande

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Areva (Photo : Charly Triballeau)

[11/12/2013 16:10:19] Helsinki (AFP) Le géant français du nucléaire Areva va entamer des négociations avec son personnel en Finlande, où il construit un réacteur EPR, afin de supprimer environ un poste sur trois, a-t-on appris mercredi de source syndicale.

Le syndicat des cadres et employés Pro a indiqué que ces négociations, portant sur “au maximum” 28 postes, commenceraient jeudi. Elles concerneront uniquement les salariés d’Areva.

Ce projet de plan social “nous a surpris et cela renforcera la confusion”, a affirmé un porte-parole de Pro, Petri Varjonen, cité dans un communiqué.

Environ 2.000 personnes travaillent actuellement sur le chantier à la centrale d’Olkiluoto (sud-ouest)

Selon Pro, d’autres postes sont menacés. Areva aurait indiqué aux sous-traitants que leurs contrats arrivaient à échéance fin décembre, et des salariés finlandais des “plusieurs sous-traitants” auraient déjà contacté les organisations syndicales pour qu’ils les soutiennent face à la menace de licenciements, a rapporté le syndicat dans le communiqué.

“Il s’agit sûrement de centaines de personnes”, a estimé M. Varjonen.

Le producteur finlandais d’électricité TVO avait révélé dès mardi qu’Areva allait réduire ses effectifs sur le chantier.

Contacté par l’AFP, Areva en Finlande n’a pas voulu confirmer les informations des syndicats. Le groupe “adapte ses effectifs sur le site en fonction de l’avancement du projet” et “ces ajustements n’ont pas d’incidence sur le calendrier du projet”, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Le chantier, démarré en 2005 et devant initialement être achevé en 2009, traîne en longueur. Il doit durer au moins jusqu’en 2015.

TVO et Areva-Siemens se rejettent la responsabilité des retards. Ils ont porté leur différend devant le tribunal arbitral de la Chambre de commerce internationale à Paris, une instance qui doit trancher l’affaire à une date encore non déterminée.

Areva-Siemens réclame 2,7 milliards d’euros à TVO, qui de son côté réclame 1,8 milliard d’euros au consortium.